Politique : Envers et contre tous, Ariel Henry installe son Haut Conseil de la Transition, crie victoire

Malgré de nombreuses critiques proférées contre la démarche, le gouvernement de facto d’Ariel Henry a unilatéralement décidé d’installer les trois personnalités contestées pour faire partie de son Haut conseil de la transition (HCT).
La cérémonie s’est déroulée au ministère du commerce et de l’industrie au Champs-de-Mars.

Au 5ème étage du ministère, l’ancien président provisoire Jocelerme Privert, René civil, des représentants d’organisations de la société civile. des représentants du corps diplomatique, des officiels et membres du gouvernement, bref il y a eu du beau monde dans la salle.

L’ancienne première dame, Membre du HCT, Mirlande Manigat, qui a pris la parole au nom des deux autres membres, abhorre une posture de chef d’exécutif.
Dans son discours, elle revient sur les différentes tâches du Haut conseil de la transition, dont s’assurer de la crédibilité et de l’intégrité des élections, en participant au choix des membres du Conseil électoral provisoire.

« Les élections sont une étape incontournable pour le renouvellement du personnel politique. C’est l’unique moyen crédible de choisir des dirigeants », a lancé l’ancienne candidate à la présidentielle.

Le pays s’engouffre dans une crise qui secoue tous les secteurs de la vie nationale. Les gangs armés pullulent et sèment la terreur presque partout à travers le pays. Le HCT va travailler dans un contexte difficile. Un état de fait que Mme Manigat n’ignore pas. Voilà pourquoi elle plaide en faveur d’un climat sécuritaire favorable, en mettant ainsi les gangs armés hors service en vue de parvenir à la réalisation des élections. Favoriser le dialogue national dans la recherche d’un consensus sur les jalons à poser pour signifier les lignes de rupture d’avec les mauvaises pratiques et sur les grands chantiers de la période de transition, c’est l’autre mission qui attend le HCT.
En ce sens, Mme Manigat invite les leaders des organisations et partis politiques qui n’ont pas signé l’accord de les rejoindre.

« Il est grand temps de mettre de côté les désaccords, la division pour prioriser le bien-être du pays », conseille la professeure tout en reconnaissant que l’accord du 21 décembre pourrait avoir des failles et des limites et pourrait ne pas constituer l’instrument idéal pour sortir le pays au bord du gouffre.

« Sa pa fèm anyen si yo kritikem, si yo kondanem,mwen vle sèlman sove peyim », déclare Mme Manigat en réponse
à tous ceux et toutes celles qui la critique pour avoir choisi d’intégrer le HCT.

De son côté, Ariel Henry se montre plutôt satisfait. Dans son discours le premier de facto crie victoire. Avec l’installation de son haut conseil de transition créé sans l’aval des partis politiques de renon, c’est un grand pas vers la fin du dysfonctionnement des institutions démocratiques, selon Ariel Henry.

L’installation du HCT c’est une grande fierté pour le premier ministre. Cette démarche semble être sa plus grande réalisation depuis qu’il est à la tête du pays avec un seulement un tweet de la communauté internationale.

« Aujourd’hui, nous avons fait un grand pas, nous avons fait un « bèk » », se réjouit le neurochirurgien, tout en saluant le courage des membres du HCT.

Ariel Henry donne la garantie que son gouvernement va accompagner sans relâche le haut conseil de la transition pour l’aider à atteindre son objectif.

Mirlande H. Manigat, représentante du secteur politique, Calixte Fleuridor, représentant du secteur social et Laurent St Cyr pour le secteur économique, sont les 3 personnalités du Haut conseil de la transition d’Ariel Henry. Que peut-on attendre
d’une telle structure dans un contexte gangrené par une insécurité généralisée ? Mêmes les plus optimistes émettent des doutes.

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