Protestation policière : Port-au-Prince replongée dans l’incertitude


L’ultimatum de 8 heures des « Fantômes 509 » accordé à l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti pour libérer le policier Jean Pascal Alexandre, la décision des responsables d’établissements scolaires de garder fermées les portes de leurs institutions et des appels à manifester pour exiger justice pour la famille et les proches de Monferrier Dorval renforcent la menace d’une journée mouvementée à Port-au-Prince.

À la veille du lundi 14 septembre 2020, la décision des responsables d’écoles privées de garder temporairement fermées les portes de leurs établissements augurait déjà une situation tendue. Sur la toile, les correspondances du Petit Séminaire Collège Saint Martial et du Collège Canado Haïtien sont devenues virales. Elles font état d’une situation fragile pouvant compromettre la journée scolaire du 14 septembre.

Et de très tôt lundi, des Fantômes 509 ont passé à l’acte en agitant le cœur de la capitale. À Lalue, des véhicules qui tentaient de traverser des axes limitrophes ont été contraints de faire demi-tour. Un minibus immatriculé Service de l’État a été incendié non loin de la Librairie La Pléiade. À Morne Lazare, un autre véhicule appartenant à l’État a été incendié, des tirs nourris ont été entendus. Ce qui a provoqué une tension à Pétion-Ville.

Un défilé des agents de « Fantômes 509 » ont dégainé leurs armes à feu créant du coup la panique. Des citoyens couraient dans tous les sens, des automobiles peinaient à se frayer un chemin pour se soustraire à la violence imposée par les protestataires. Un défilé de motocyclettes agitent Port-au-Prince pour une énième journée de mobilisation visant la libération du policier Jean Pascal Alexandre.

H.N / Haiti Infos Pro / HIP

Crédit Photo / Guerking Souffrant

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