Vengeance privée : le Gouvernement d’Ariel Henry ne monte pas à bord !

Depuis un certain temps, le constat est clair : l’État haïtien est incapable de jouer son rôle le plus petit, comme assurer la sécurité d’une population terrorisée par des gangs armés. Face à l’inaction du gouvernement d’Ariel Henry, la population semble déterminée à sortir de sa léthargie pour donner aux bandits la monnaie de leur pièce. Donc, se faire justice.

Depuis environ deux semaines, la colère de la population se déchaîne à travers un mouvement baptisé « BWA KALE » qui consiste à traquer des présumés bandits pour ensuite les lyncher ou les brûler vifs. Une pratique qui se répand dans plusieurs endroits du pays. Un nombre considérable de bandits ont déjà été tués et calcinés par des membres de la population.

Si cette pratique de justice expéditive est bien vue par certains, le gouvernement en place, de son côté, ne se montre pas en faveur du « BWA KALE ». En réaction à ce mouvement, dans un message pré-enregistré ce lundi 1er mai 2023, à l’occasion de la Fête de l’Agriculture et du Travail, le premier ministre Ariel Henry de manière implicite a exprimé son désaccord face à cette forme de justice instaurée par la population.

Le chef de la primature reconnaît toutefois que l’insécurité qui sévit dans le pays est révoltante et que le peuple doit reprendre ses activités, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut légitimer la justice expéditive.

« Haïti a choisi la démocratie comme modèle de gouvernement. L’insécurité dans laquelle nous vivons est révoltante. Mais ne laissons pas les mauvais plans nous faire jouer à des jeux sordides », a lancé le chef du gouvernement, une façon pour lui de dénoncer la calcination et le lynchage des des corps des bandits.

Ainsi, le patron de la primature invite la population à travailler en synergie avec les forces de l’ordre pour mettre la main au collet des membres de gangs. Il menace d’agir avec rigueur contre tous ceux qui voudraient politiquement prendre d’assaut le mouvement populaire.

Très décrié pour n’avoir posé aucune action concrète face au phénomène de l’insécurité qui ronge les citoyens, Ariel Henry continue de multiplier ses promesses « fallacieuses ». Ainsi, il a affirmé une fois de plus que son gouvernement travaille de concert avec des partenaires locaux et internationaux en vue du rétablissement d’un climat de paix pouvant permettre à la population de vaquer librement à ses activités.

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