Violence armée : quand l’ONU ne fait qu’aider Haïti à compter ses morts

531 personnes ont été tuées, 300 ont été blessées, 277 kidnappées et au moins 160.000 autres ont été déplacées de janvier à mi-mars de l’année de 2023, selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Ces actes de violence sont l’œuvre des groupes armés évoluant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans le département de l’Artibonite, dans des localités devenues des foyers de tension constante.

La violence des gangs armés dans la Capitale haïtienne et dans plusieurs autres régions met le pays dans une situation précaire depuis le début de l’année 2023, reconnaît l’ONU. Selon un décompte de l’agence onusienne, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), un total de 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 kidnappées depuis le début de l’année par des gangs qui imposent leur loi dans le pays, et opèrent en toute quiétude.

Jusqu’au 15 mars 2023, l’ONU dit avoir recensé 208 morts, 164 blessés et 101 cas d’enlèvements. Les blessés ont été enregistrés au cours des deux premières semaines du mois de mars lors des affrontements entre les bandes armées à Port-au-Prince notamment dans les quartiers populaires de Bel-Air, Solino et Bas Delmas. La plupart des victimes de ces actes de violence sans mesures ont été tuées ou blessées par des tireurs d’élite qui auraient tiré au hasard sur des personnes dans leurs maisons ou dans les rues de la Port-au-Prince

L’ONU croit que l’extrême violence échappe à tout contrôle en Haïti et ces violences n’épargnent personne, des élèves et des enseignants ont été ainsi touchés par des balles perdues lors d’affrontements entre gangs rivaux. Les Nations-Unies déplorent le fait que de nombreux enfants aient été recrutés de force par des gangs armés pour renforcer leur force de frappe.

Selon le Haut Commissariat de l’ONU, des femmes et des filles sont également victimes des violences sexuelles des bandits armés. Les membres des gangs ont souvent recours à la violence sexuelle contre les filles enlevées pour pousser les familles à payer une rançon.

Les bandits armés continuent de massacrer la population haïtienne, s’étendant ainsi sur tout le territoire national où personne n’est épargnée. La population est livrée à elle-même. Jusqu’à présent aucune mesure du gouvernement qui ne fait que donner carte blanche aux civils armés. La communauté internationale, quant à elle, continue de jouer au jeu du chat et à la souris en ce qui concerne l’intervention militaire étrangère en Haïti, comme le souhaite le gouvernement comme seule option à la crise sécuritaire.

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