ONU : avec un bilan de 800 victimes, janvier 2024 qualifié de « mois le plus meurtrier depuis 2 ans en Haïti »

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a rapporté que près de 806 personnes sont tuées, blessées ou enlevées et 300 membres de gangs tués ou blessés soit un total de 1108 personnes affectées par le climat de violence dans le pays. Ce chiffre représente trois fois plus le nombre de victimes enregistrés en janvier 2023.

L’année 2024 débuté mal en Haïti, car janvier est le mois le plus violent depuis 2 ans selon les Nations Unies.  Entre le 20 janvier et le 7 février, au moins 16 personnes ont été tuées et 29 autres blessées, principalement dans le cadre d’affrontements entre manifestants et policiers.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, se montre très alarmé par l’aggravation de la catastrophe des droits humains en Haïti, après que des chiffres ont montré que le mois de janvier avait été le plus violent depuis plus de deux ans.

Au moins 806 personnes, non impliquées dans les violents échanges en cours, ont été tuées, blessées ou kidnappées en janvier 2024. Quelque 300 membres de gangs ont également été tués ou blessés, portant le nombre total de personnes touchées à 1 108 victimes de violence dans le pays.

« La situation déjà désastreuse des droits humains s’est encore détériorée, dans un contexte de violence incessante et croissante des gangs, avec des conséquences désastreuses pour les Haïtiens », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies des droits de l’homme.

« Chaque jour qui passe, de nouvelles victimes sont enregistrées. Aujourd’hui plus que jamais, les vies des Haïtiens dépendent du déploiement, sans plus tarder, de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSS), pour soutenir la Police nationale et assurer la sécurité de la population haïtienne, dans des conditions conformes aux normes et standards en matière de droits humains », poursuit-il.

L’agence onusienne exhorte les autorités policières à respecter les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité lors de la gestion des manifestations, conformément aux normes et standards en matière de droits humains, et les manifestants doivent exprimer leurs griefs de manière pacifique.

« Comme je l’ai dit à maintes reprises, même si l’amélioration de la situation sécuritaire est une condition préalable pour briser le cycle des crises en Haïti, la stabilité à long terme ne sera atteinte qu’en s’attaquant aux causes profondes de la pauvreté, de la discrimination sociale et économique, mais aussi de la corruption », a conclu Volker Türk.

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