Walson Sanon : « La fédération des gangs a accéléré la violence armée en Haïti »

Le dirigeant de l’organisation politique « An fòs », Walson Sanon, juge catastrophique la gestion de la crise sécuritaire en Haïti et impute aux autorités onusiennes la responsabilité dans le drame sécuritaire haïtien.

La lecture de l’entrepreneur Walson Sanon sur la crise globale qui sévit en Haïti part du contexte de l’échec de la dernière mission onusienne et des reproches formulées quant à l’implication directe des responsables du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) dans le pourissement de la situation.

La fédération des gangs, sous la houlette de la représentante du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) Antonio Guterres, Helen La Lime, de l’Ambassade américaine, justifie la volonté manifeste de démanteler le corps policier. Pour l’entrepreneur, la violence armée, les cas d’assassinat en série des policiers figuraient déjà dans un agenda concocté par la communauté internationale pour planifier la désorganisation de la PNH.

Tout était prévisible et il ne fallait que le timing pour mettre à execution le plan visant à dissoudre le corps de Police, analyse le dirigeant politique dans le cadre d’une interview accordée, lundi, à Radio Kiskeya. Les groupes fédérés se sont renforcés, étendent leurs tentacules et visent désormais les policiers.

Sur le plan politique, le dirigeant de « An fòs » invite tous les acteurs à un sursaut d’orgeuil, un dépassement de soi afin d’offrir à la nation une proposition de sortie de crise inclusive, participative. « An fòs Ayiti», « SOLID», «Renmen Ayiti » regroupés au sein d’un consortium politique, se disent interloqués de constater qu’un document discuté en cercle fermé afin de dégager un consensus politique a été publié en dépit des réserves exprimées.

Le Haut conseil de la transition (HCT) officialisé par le Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, le Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes n’ont pas fait l’objet de débats malgré certains désaccords et les rendez-vous manqués. En d’autres termes, le Consensus national n’est autre que le prolongement de l’Accord du 21 septembre 2021, les mauvaises pratiques n’ont pas disparu, déplore Walson Sanon.

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