BRH : Effrontément insatiable, André Michel veut la tête de Jean Baden Dubois
La décote de la Gourde est imputable à l’incapacité de l’actuel Conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) dirigé par Jean Biden Dubois à maintenir l’équilibre monétaire du pays, selon l’avocat André Michel, dirigeant de l’une des branches du Secteur démocratique et populaire (SDP).
Le porte-parole du SDP divisé juge inacceptable la décote effrénée de la Gourde face au dollar américain alors que les injections opérées à un rythme régulier sur le marché local se révèlent insignifiantes. Des facteurs socioéconomiques structurels peuvent justifier l’instabilité de la monnaie locale, concède le dirigeant politique, fidèle au premier ministre de facto Ariel Henry. Cependant, le désordre constaté dans l’affichage du taux moyen à la vente comme à l’achat est révélateur d’une gouvernance désastreuse héritée du gouverneur Jean Baden Dubois.
Plus d’une dizaine d’années à la tête de la Banque des banques, Jean Baden Dubois a conduit le pays vers le précipice avec des décisions abracadabrantes, stériles qui ont pratiquement ruiné l’économie, favorisé l’inflation et accéléré la misère, de l’avis de l’homme de loi intervenant mardi sur les ondes de Radio Kiskeya. À cette phase, Me André Michel, qui a l’oreille d’Ariel Henry, nie avoir soutenu ou recommandé un candidat pour remplacer l’actuel gouverneur Jean Baden Dubois, néanmoins un nouveau souffle s’impose.
Partant d’un constant factuel, l’allié du pouvoir de facto met en avant des efforts consentis pour relever l’économie et booster la Gourde. Les dernières recettes de l’Administration générale des douanes (AGD) collectées en août et en décembre, les performances de la Direction générale des impôts (DGI), selon l’ancien pourfendeur des « Tèt Kale », témoignent des signes encourageants visant à épauler la politique monétaire du pays.
La vision de Jean Baden Dubois trahit les initiatives du Ministère de l’économie et des finances (MEF) pour redresser la barre, considère André Michel. Ce qui traduit une opération à somme nulle, compte tenu de la politique initiée par le patron de la BRH et la volonté affichée par les responsables de la finance publique, juge-t-il.
