Célébration du 265ème anniversaire de Dessalines : une manifestation antigouvernementale dispersée par la police

À Port-au-Prince, la gestion de la crise hatiano-dominicaine, le climat d’insécurité qui sévit en Haïti, la mauvaise gouvernance entre autres ont dominé l’ensemble des interventions des manifestants. La fin de la marche initiée par des militants politiques a été émaillée d’incidents à la suite d’une intervention des forces de l’ordre.

Au Carrefour de l’Aéroport, la traditionnelle cérémonie mystique pour invoquer les esprits tutélaires a accueilli, mercredi, les premières vagues de manifestants. Dans des haut-parleurs perchés sur un truck-sound, des tubes de musiques racines engagées sont repris en choeur par des participants chauffés à blanc. La marche du 20 septembre visant à marquer le 265ème anniversaire de l’Empereur Jacques 1er s’inscrit dans un triple objectif, selon des initiateurs. Il s’agit dans un premier temps de dénoncer le comportement irresponsable du chef du gouvernement de facto Ariel Henry dans la gestion de la crise hatiano-dominicaine exacerbée par la construction d’une prise sur la Rivière Massacre à Ouanaminthe. Des protestataires critiquent le désengagement du pouvoir face à la terreur des gangs qui chassent les familles à Carrefour-Feuilles, Tabarre, Martissant, Liancourt et ailleurs. La démission du chef de la Primature qualifié de « Conzé » est également réclamée par la foule.

Des leaders et responsables d’organisations politiques dont Réginald Dumé (Challenger populaire), Junior Bateau (enseignant-syndicaliste), Esaie Beauchard (ancien édile de Cité Soleil) Joinel Paul (ancien prisonnier politique) Nicholson « Bab » Pierre (Pitit Dessalines) s’accordent sur le fait que le pays s’enlise dans une crise multiforme qui impose une solution concertée sans le régime en place.

L’organisation des élections, le rétablissement des institutions démocratiques, la solution à l’insécurité passent par la démission du Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, ont scandé des voix constestataires. Sur le macadam, des initiatives pour manifester la colère contre l’inacceptable ont été conduites. Des pneus ont été érigés sur la voie publique, des propos hostiles à Ariel Henry et son équipe ont été lancés.

À Petion-Ville des agents de l’UDMO qui assuraient la sécurité des manifestants ont fait usage de gaz lacrymogène, créant un vent de panique dans les secteurs commerciaux. La fin du mouvement a été fortement perturbée par des heurts entre policiers et manifestants.

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