Coupe du Monde Féminine: La tête altière, les Grenadières dans le « groupe de la mort »
En tirant au sort les équipes américaine, mexicaine et jamaïcaine pour la dernière phase des éliminatoires de la Concacaf du mondial féminin Australie/ Nouvelle-Zélande 2023, Haïti tombe sur de vraies pointures et se trouve dans le groupe de la mort. Un tirage au sort qui s’érige comme une montagne russe pour les Grenadières.
Le tirage au sort de la phase finale des éliminatoires du mondial féminin de la Concacaf n’a pas été clément envers les Grenadières. Placées dans le chapeau 4 en compagnie de Trinidad, les Haïtiennes héritent de la meilleure équipe des chapeaux 1, 2 et 3, les Etats-Unis au lieu du Canada, le Mexique au lieu de Costa-Rica et la Jamaïque au lieu du Panama. Une véritable poule de la mort dont le classement finale est difficile à prédire. C’est le pire tirage qui soit pour Haïti. Les Etats-Unis sont encore l’une des références mondiales du football féminin avec des joueuses confirmées, le Mexique et la Jamaïque sont des équipes redoutables dans la Concacaf. Haïti, sur le papier, est l’outsider du groupe de la mort compte tenu de sa 7ème place au classement de la zone Concacaf. Les Etats-Unis sont premiers au classement mondial et de la Concacaf, le Mexique troisième (3) et la Jamaïque cinquième (5) au classement de la Concacaf.
Les réactions n’ont pas tardé à l’issue du tirage au sort de la dernière phase de la zone Concacaf du mondial féminin 2023. Le sélectionneur de l’équipe haïtienne féminine parle d’un tirage difficile avec des adversaires de haut niveau. « C’est un tirage difficile, nous avons sur le papier les meilleures équipes dans notre groupe, ce sont des adversaires d’un niveau très élevé, on s’attendait évidement à une telle composition et on est prêt à les affronter », déclare le chef de file des Grenadières. Concernant ses adversaires, il précise que les Etats-Unis sont une référence mondiale, que le Mexique sera à domicile avec l’appui de son public et la Jamaïque, rappelle-t-il, a été à la dernière coupe du monde, une façon de corroborer ses dires sur le niveau élevé des adversaires de la sélection haïtienne de football.
« Chaque match sera un défi colossal, on est content d’être dans ce groupe, on voulait faire un exploit pour aller à cette coupe du monde, maintenant on est face à ça, on est impatient de jouer ces matches de haut niveau, d’une intensité énorme. Haïti a déjà fait des exploits par le passé avec la sélection U20 face à certaines de ces équipes, on voudra réécrire l’histoire avec la sélection senior en se qualifiant pour le mondial », a-t-il poursuivi.
Concernant les dispositions à prendre pour arriver au top dans la dernière phase au mois juillet (4-18) prochain, sans équivoque, Nicola Délépine met l’accent sur la nécessité d’avoir une bonne préparation. « Il nous faut un stage de plus de deux semaines avant la compétition, sur laquelle on travaille déjà, avec un ou deux matchs amicaux pour être dans les meilleures conditions possibles ». « Tous les matches seront intenses, il faut une grosse préparation pour que les joueuses soient au sommet de leur forme, cette préparation sera la clé de voute pour la qualification », a-t-il renchéri.
Le sélectionneur des Grenadières sur un ton ironique, mais confiant, avoue que les Etats-Unis ne sont pas non plus heureux d’affronter l’équipe haïtienne. Il affirme n’avoir aucune peur pour sa sélection, dit-il, qui a la capacité et des joueuses de qualité pour se qualifier. Son principal objectif sera d’atteindre les demies finales, synonyme de qualification directe pour la coupe du monde, mais aussi pour les jeux olympiques de Paris 2024. Dans ce groupe de la mort, seules les équipes les mieux préparées et les mieux appliquées réussiront à sortir vivantes. Les Grenadières sont prévenues !
