Croix-des-Bouquets désertée sous la menace de « Lanmò san jou »

Le chef de gang « Lanmò san jou » détient le pouvoir de décider de quand doivent fonctionner les activités à Croix-des-Bouquets et quand tout doit s’arrêter. Dans une note vocale qui circulait sur les réseaux sociaux, il avait ordonné aux habitants de cette commune de rester chez eux sous menace de les attaquer. En conséquence, ce lundi 16 mai 2022, tout était au point mort dans cette zone où seulement très peu de véhicules privés ont été remarqués.

Des écoles en passant par les entreprises, le commerce, le transport en commun, le mot d’ordre lancé par le caïd a été respecté. Personne n’a osé lui désobéir. Et entretemps, les membres du gang « 400 mawozo » ont silloné plusieurs quartiers durant cette journée de paralysie à Croix-des-Bouquets.

À La Tremblay, les portes des écoles sont restées fermées depuis le 22 avril dernier. Des individus armés en pleine rue, ce lundi 16 mai, tentaient d’extorquer et de terroriser les citoyens. Ils ont été repoussés par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH). En conséquence, durant une bonne partie de la journée, des tirs d’armes à feu ont été entendus. Même cas de figure dans l’environnement du marché de Dargou où d’autres bandits ont été chassés par la Police.

Par ailleurs, des tap-tap ont tenté de prendre la rue en toute fin d’après-midi pour la reprise du transport en commun. Mais cela n’a pas vraiment fonctionné. D’un autre côté, à Pernier, la bande à Vitelhomme rend la vie impossible aux habitants. À l’exemple de Martissant et, récemment, de la Plaine du Cul-de-Sac, des familles sont contraintes de fuir leurs maisons et des entreprises pillées, puis incendiées, par les bandits armés.

Combien de temps durera cette situation? Personne ne le sait. Mais l’ampleur que prend la situation et l’insouciance des autorités en place laissent croire que la solution n’est pas pour demain.

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