Croix-des-Bouquets: l’intenable violence des « 400 Mawozo » contre la population civile
Les socioprofessionnels, les écoliers, les commerçants sont les principales victimes de la terreur imposée par le des « 400 Mawozo », à Michaud, dans la commune de Croix-des-Bouquets.
À Croix-des-Bouquets, la violence armée exercée par le gang des « 400 Mawozo » sur la population civile dépasse le seuil de l’intolérable. Dans la soirée du mardi 8 février, il est rapporté une situation de tension caractérisée par des échanges de tirs entre policiers et bandits occasionnant la panique généralisée. Pour l’heure, aucun bilan de victimes et de blessés par balle n’est encore à signaler, cependant des résidents de Michaud évoquent le décès de plusieurs membres de la population civile.
La stratégie de terreur des « 400 Mawozo » semble avoir franchi la ligne rouge. Des familles ont été contraintes de fuire leur maison, même les plus braves sont restés casernés et peinent à vaquer à leurs occupations, rapporte une source locale.
Des maisons abandonnées servent désormais d’abris aux seigneurs de la terreur qui y normalisent le viol, relève un résident choqué par la proportion inquiétante de la violence. Des façades d’autres résidences se sont vues verrouillées par les hors-la-loi.
Il est à déplorer également la situation de plusieurs commerçants bloqués sur la route de Malpasse. D’autres camions qui tentaient de traverser la commune de la Croix-des-Bouquets ont été pillés avant d’être incendiés par les criminels. Des images saisissantes de commerçants dépouillés, aux abois après le forfait des gangs étaient devenues virales sur des plateformes numériques.
En ce qui concerne les activités scolaires, c’est la paralysie totale. Les portes des institutions scolaires ont été gardées fermées, les rues pratiquement désertes dépeignent le tableau déprimant de Michaud et d’autres localités de Croix-des-Bouquets contrôlées par les gangs, observe-t-on.
Par ailleurs, des agents spécialisés de la Police nationale d’Haïti (PNH) à pied d’œuvre dans la commune depuis plusieurs jours, peinent à mater la rébellion armée.
L’intervention des forces de l’ordre pour tenter de reprendre en main la situation s’estompe face à la vigilance des bandits. Des voies libérées par les policiers pour faciliter la circulation automobile se sont vues obstruées par les hors-la-loi au départ des forces de l’ordre.