Des bandits arrêtés, puis relâchés, sèment la terreur à Saint-Louis du Nord

Un affrontement entre groupes armés a coûté la vie à au moins 14 personnes et près de 2 000 maisons incendiées au début de cette semaine à Lafague, 6e section de Saint-Louis du Nord. Parmi ces bandits qui sèment la terreur et le deuil, plusieurs avaient déjà été arrêtés puis relâchés par la Justice dans le Nord-Ouest, rapporte Jimmy Chérisma, le président de l’Association des CASECs dans le département.

«Nous sommes impuissants face aux actes que commettent les bandits», déclare M. Chérisma au micro de la presse au cours de la semaine. «Les habitants sont contraints de laisser leur demeure pour aller s’abriter ailleurs, les bras balants». Après leur audition, le juge a transféré leur dossier au Parquet de Port-de-Paix. L’un des bandits a été atteint par balles au niveau du pied à Lapointe. Les malfrats ont été relâchés par le Commissaire «Bellamin» avant même que le CASEC qui a enclenché l’action en justice contre eux ait rentré chez lui, regrette le président qui condamne l’oisiveté de la Justice du Nord-Ouest.

Malgré la garantie donnée par le Parquet de Port-de-Paix affirmant avoir pris le contrôle de la situation, les troupes armées continuent de faire la loi en toute quiétude à Saint-Louis du Nord. Aussi faut-il rappeler, que la police procède souvent à l’arrestation de bandits pour être ensuite libérés par la Justice. Des actions qui coûtent souvent chères à la République dont l’assassinat de ces policiers ou le récidivisme des bandits.

Le problème des troupes armées en Haïti est complexe. D’un côté, il y a l’État central, irresponsable, qui les alimente selon ce que rapportent plusieurs organismes de défense de droits humains en Haïti, de l’autre, le manque de professionnalisme de la police; et en dernier lieu, une Justice boiteuse qui peine à agir librement et en tout impartialité.

Eddyson de Varain / HIP

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