Dossier Dorval : Le barreau de Port-au-Prince dénonce le désarmement des agents de sécurité du juge instructeur

Le barreau de Port-au-Prince à travers son secrétaire général Robinson Pierre Louis, dénonce le désarmement des agents de sécurité du juge Rénord Régis chargé d’instruire le dossier de l’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval et évoque un acte de sabotage.

Le secrétaire général du Barreau, Robinson Pierre Louis n’y va pas avec le dos de la cuillère pour fustiger la décision du pouvoir de désarmer les policiers affectés à la sécurité rapprochée du juge Rénord Régis. Dans une interview accordée à Radio Kiskeya ce samedi, l’homme de loi, y décèle « une volonté manifeste de la part de l’exécutif de rendre le juge Rénord Régis beaucoup plus vulnérable afin d’étouffer l’affaire ».

Robinson Pierre Louis en a profité pour dénoncer les agissements du commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude qui refuse d’exécuter les ordonnances du juge instructeur pour les suites de l’affaire. « Ils ont désarmé le juge dans tous les sens » a-t-il ajouté.

« Nous pouvons conclure qu’ils ont saboté le dossier de l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval tout comme on a fait pour Jean Léopold Dominique » a-t-il poursuivi soulignant que le juge avait exigé de l’exécutif beaucoup plus de sécurité. Cette mesure vise à affaiblir le pouvoir judiciaire, selon ce qu’il a laissé croire.

La Direction Générale de la police d’Haïti a appelé les policiers affectés à la sécurité rapprochée du juge pour leur demander de remettre le fusil d’assaut qui était en leur possession. « Pour le moment, ils n’ont que leur arme de service » a déploré Robinson Pierre Louis.

Rappelons que le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval a été abattu devant sa maison, à quelques mètres de la résidence du président de facto Jovenel Moise, le 28 aout 2020. Quelques jours après, la scène du crime qui était sous surveillance de la police a été souillée. Des pièces à conviction relatives à ce dossier ont été disparues au greffe du parquet de Port-au-Prince. À présent, le juge Renord Régis chargé du dossier dit craindre pour sa vie après le désarmement de ses agents de sécurité.

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