Assassinat -Policier- Confusion

Enfin mise au courant, semble-t-il, la direction générale de la PNH se prononce sur la mort de Jean Rosner Glézil

La Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) s’est enfin prononcée sur la mort de Jean Rosner Glézil. Dans une note de service parue le 19 octobre 2020, elle condamne l’incident au cours duquel l’agent de l’USGPN a été tué dans la nuit du 14 au 15 octobre. Parallèlement, elle accuse implicitement la victime d’insubordination.

Dans cette note portant la signature de Rameau Normil, la DGPNH qualifie d’incident malheureux ce qui s’est produit et présente ses sympathies aux proches et à la famille de la victime. Ensuite, elle profite pour rappeler aux policiers qu’en toute circonstance, lorsqu’ils sont en tenue civile, il est un devoir incontournable de se soumettre à toute injonction des agents en service. Implicitement, M. Rameau laisse croire que Jean Rosner Glézil n’avait pas optempéré aux policiers en opération et c’est ce qui aurait causé sa mort.

Plus loin, lit-on dans la note : « il est nécessaire que chacun coopère avec ses frères d’armes pour garantir l’harmonie au sein de l’institution…». Pour cela, elle exhorte tous les agents de la Police à se resaisir et à redoubler de vigilance, à faire preuve de discipline et de professionnalisme, pour garantir la sécurité de la population haïtienne.

Il faut souligner qu’à aucun moment, la note n’a fait mention d’erreurs ou de bavures des agents participant à l’opération. Au contraire, la DGPNH rappelle qu’il est important, en civil, d’optempérer à ses frères d’armes et de respecter ce qu’ils ont appris à l’École de la Police. Cette note vient de démentir toutes les hypothèses faisant croire que Jean Rosner Glézil s’était identifié comme policier avant son « exécution ».

Il faut aussi rappeler que l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) avait qualifié de mensongères ces mêmes déclarations de Michel-Ange Louis-Jeune, porte parole de la PNH. Cinq jours après la mort de l’agent, la DGPNH reprend les mêmes mots pour, croit-on, apporter d’autres informations sur l’incident. N’est-ce pas un peu tard pour répéter ce qu’on avait déjà entendu, sans donner de détails sur une quelconque enquête autour du dossier?

Eddyson de Varain / HIP

Bouton retour en haut de la page