Enlèvement des missionnaires américains : le FBI se mobilise, une enquête haitienne s’ouvre

L’administration américaine prend très au serieux l’enlèvement de plus de 10 missionnaires américains en Haïti le week-end écoulé. Plus de 24 heures après cet acte, les autorités du Département d’Etat americain conjointement avec l’agence FBI, annonce le lancement d’une operation de recherche, en vue de liberer les otages. Un parlementaire americain a même invité l’administration Biden à utiliser des moyens militaires et policiers, sans donner de rançons.

Les otages sont au total 17, qui ont été enlevés samedi dernier a l’entrée Nord de Port-au-Prince. Selon ce qu’a rapporte la chaine americaine CNN, les missionnaires se rendaient à Titanyen en véhicule, après avoir visité un orphelinat dans la zone de Croix des Bouquets, où controle le fameux groupe armé denommé « 400 Mawozo ».

« Le groupe de 16 religieux américains et 1 citoyen canadien, comprend 5 hommes, 7 femmes et 5 enfants », peut-on lire dans un communiqué publié dimanche par l’organisation Christian Aid Ministries, avec qui les otages collaborent.

Selon les témoignages de Dan Hooley, ancien directeur de cette structure en Haiti, tous les missionnaires kidnappés auraient été dans un seul véhicule. « Certains ont pu contacter le directeur local de l’organisation avant d’être enlevés » a rapporté M. Hooley à CNN.

A en croire l’ex responsable, les ravisseurs ont déjà pris contact avec l’organisation. « Deux d’entre eux ont immédiatement envoyé un message au directeur pour lui dire ce qui se passait. L’un d’eux a réussi à faire tomber une épingle, et c’est la dernière chose que [l’organisation] a entendue jusqu’à ce que les ravisseurs les contactent plus tard dans la journée », a déclaré Hooley.

L’un des missionnaires enlevés, un citoyen américain, a également posté un appel à l’aide dans un groupe WhatsApp alors que l’enlèvement avait lieu, a rapporté le Washington Post, citant une personne familière de l’enlèvement qui a parlé sous couvert d’anonymat. « S’il vous plaît, priez pour nous ! Nous sommes pris en otage, ils ont enlevé notre chauffeur. Priez, priez, priez. Nous ne savons pas où ils nous emmènent », disait le message.

Cependant, les journalistes soulignent qu’il n’est pas clair si le message était une vidéo ou un texte envoyé au groupe WhatsApp, et il n’y a aucune information sur le groupe WhatsApp lui-même dans le reportage du Washington Post.

Selon le journal americain, rapportant u enregistrement audio de l’organisation, basée à l’Ohio aux Etats-unis, le directeur de la mission sur le terrain et l’ambassade américaine s’efforcent de voir ce qui peut être fait ». « Priez pour que les membres du gang parviennent à la repentance et à la foi en Jésus-Christ », ont relaté les responsables dans ce message.

Entretemps, le dossier est pris très au serieux ici aux Etats-unis. Dans un article de l’agence Associated Press, un haut fonctionnaire américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que les États-Unis sont en contact avec les autorités haïtiennes pour tenter de résoudre cette affaire.

A la chaine CNN, un porte-parole du département d’État américain a déclaré samedi en fin de journée l, qu’il était au courant des rapports et que « le bien-être et la sécurité des citoyens américains à l’étranger est l’une des plus grandes priorités du département d’État. »

Selon un haut fonctionnaire américain au fait de la situation, le FBI et le département d’État travaillent jour et nuit pour obtenir la libération des religieux américains, mais ne savent pas encore où se trouvent les missionnaires kidnappés.

Dans un article publié hier dimanche par la chaine americaine, porte-parole d’Affaires mondiales Canada a indiqué que son pays travaille également avec les autorités locales et les « ONG impliquées » pour recueillir des informations.

Au parlement americain, le sujet fait debat, certaines reactions arrivent deja dans la presse americaine. C’est le cas de Adam Kinzinger, representant de l’Etat de l’Illinois au Congrès américain, qui a déclaré à CNN que les États-Unis devaient retrouver les missionnaires et chercher à négocier leur libération sans payer de rançon.

« Nous devons retrouver l’endroit où ils se trouvent et voir si des négociations – sans payer de rançon – sont possibles. Il faut faire ce que nous devons faire, sur un front militaire ou policier », a déclaré le parlementaire Republicain, qui siège à la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Du coté des autorités haitiennes, pas trop d’informations pour l’instant. Contacté par CNN, des sources proches de la securite en haiti se sont contenté tout simplement d’annoncer l’ouverture d’une enquête. A en croire le ministre haitien des Affaires étrangères, Claude Joseph, les autorités haïtiennes sont en contact avec le Département d’État américain au sujet de cet enlèvement « spectaculaire ».

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