Haïti-Coronavirus: Après l’annonce de cas recensés, la panique !

Peur bleue, confusion, méfiance, c’est dans cette atmosphère que les citoyens de la capitale vivent depuis l’annonce, jeudi 19 mars, de deux cas recensés en Haïti.

Le Covid-19 progresse sur l’ensemble de la planète. Haïti enregistre ses 2 premiers cas, un Belge de 63 ans et le rappeur populaire Roody Roodboy, selon des informations concordantes.

Comme la plupart des pays sur les différents continents qui prennent des mesures exceptionnelles et drastiques, telles que suspension de la saison sportive, fermeture des frontières, dispensation des cours à distance, Haïti emboîte le pas, selon les mesures annoncées par Jovenel Moïse.

Le Président de la République, a annoncé, ce jeudi soir, la fermeture jusqu’à nouvel ordre de tous les établissements scolaires, universités, industries.

Et moins de 24 heures après l’annonce de Jovenel Moïse, les citoyens ont envahi les rues de plusieurs grandes villes du pays pour se ravitailler. À Port-au-Prince, les pompes à essences, les supermarchés ont été observés bondés.

La panique s’est emparée de la population haïtienne qui redoute la propagation de ce virus mortel. À chaque coin de la capitale, le sujet qui revient sur les lèvres, c’est le coronavirus.

«Je suis très inquiet parce que je ne vois aucune préparation’’, lâche un citoyen de la capitale. C’est vrai que le gouvernement est en train d’appeler au calme, mais on a un peu peur», a-t-il affirmé.

« Nous n’avons pas peur de la maladie mais de nos dirigeants », déclare un chauffeur de moto.

À Ouanaminte (Nord ’Est d’Haïti), plusieurs ouvriers se sont rendus au Parc industriel de Caracol (PIC) pour réclamer leurs salaires.

De la ville du Cap à Saint Marc, en passant par Jérémie, c’est la ruée dans les pharmacies, les stations de gaz propane et les pompes à essence. L’administration publique est au point mort dans la deuxième ville du pays.

C’est un virus mortel et, d’après l’OMS, il ne faut pas prendre les choses à la légère, il y va de la vie des personnes. Le Coronavirus frappe de plein fouet sans discrimination et met à genoux les pays les plus puissants de la planète. Les mesures de confinement, instaurées dans plusieurs pays dont l’Italie et la France, pourraient être difficiles à respecter en Haïti où la grande majorité des habitants dépend de l’économie informelle et vit au jour le jour.

Kettia JP Taylor / HIP

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