Insécurité : sous le poids de la violence des gangs, des familles converties en SDF

Plusieurs dizaines de familles qui habitaient les zones de Solino, Bel-Air, la Saline, Delmas 2, Delmas 24, Carrefour Péan, Nazon, Avenue Poupelard, Rue Tirmas, Sanfil, Rue Saint Martin, entre autres, sont obligées de prendre la fuite depuis le jeudi 2 mars 2023, pour échapper à la guerre des gangs qui a déjà fait plusieurs victimes par balles.

Ces familles lancent des cris de détresse à l’endroit des autorités concernées qui semblent occupées à autre chose. Sur le visage des déplacés le désespoir est palpable. Ces familles tentent de sauver leur peau face à l’assaut des gangs armés qui veulent à tout prix s’accaparer de nouveaux territoires.

Plusieurs riverains en train de défiler à travers les rues avec des bébés sur le bras, des enfants en guenilles ou en uniformes, des vieillards avec quelques bagages faciles à transporter pour se réfugier ailleurs, chez des amis ou des proches afin d’échapper à la fureur des bandits armés. Certains sans aucune destination, sous les crépitements d’armes de gros calibre des bandes armées, assoiffés et affamés, des parents, accompagnés de leurs enfants et des objets de valeur, ont investi les rues de la capitale afin de trouver un refuge. Parfois dormir à la belle étoile reste la seule option.

La région métropolitaine de Port-au-Prince devient invivable à cause de la prolifération des gangs armés dans tous les coins et recoins. Le déplacement forcé des citoyens devient un phénomène très courant à Port-au-Prince et dans certaines villes de province. La population des quartiers populaires de la capitale deviennent des juifs errants, des sans domicile fixe.

Après les familles de Martissant, de Cité-Soleil qui s’étaient réfugiées sur la place de Hugo Chavez pour échapper à la fureur des caïds, celles de la Plaine du Cul-de-Sac, Croix-des-Bouquets et récemment la population de la Petite-rivière de l’Artibonite, de Liancourt, de Verettes, Pernier, entre autres, sont forcées de quitter leur demeure respectif sous la pression des gangs armés.

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