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Intervention d’une force militaire étrangère en Haïti : Ariel Henry, Maître dans l’Art de se contredire

Définitivement Ariel Henry semble vouloir faire du mensonge public sa pratique politique. Lors d’un point de presse, ce vendredi, le Chef du Gouvernement s’est totalement contredit en ce qui a trait à l’envoi d’une force militaire étrangère en Haïti.

Ariel Henry ne cesse de prouver que lui et le mensonge partagent le même lit. Si le 24 mai dernier, le Premier Ministre avait dit n’avoir jamais réclamé l’intervention d’une force étrangère dans le pays, ce 9 juin Ariel Henry a fait savoir qu’il compte réécrire au Secrétaire Général de l’ONU concernant sa demande d’envoi d’une force multinationale en Haïti pour combattre les gangs.

Le chef de la Primature a fait ces « déclarations contradictoires » lors d’un point de presse tenu ce vendredi au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture à son retour au pays après sa participation, aux Bahamas, à la rencontre des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CARICOM, où il s’est entretenu avec la Vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris.

Les discussions étaient franches et les problèmes ont été posés sans mesure, à en croire Ariel Henry qui, sans aucune gêne affirme que les discussions se poursuivent pour le déploiement d’une force militaire multinationale en Haïti, alors que récemment, lors du forum organisé par son Haut conseil de la transition, il avait dit que son gouvernement n’a jamais sollicité le déploiement de soldats étrangers sur le territoire haïtien.

« Après concertation avec le HCT et les membres de mon gouvernement, il a été déjà adressée une correspondance au secrétaire général d l’ONU, Antonio Guterres, en vue de réitérer la demande produite en octobre dernier en ce qui concerne l’envoi d’une force étrangère en Haïti », a déclaré Ariel Henry avant d’ajouter que les États- Unis demeurent engagés aux côtés d’Haïti dans la recherche d’un appui à la PNH.

L’initiative de la CARICOM invitant des acteurs haïtiens, des organisations de défense des droits humains et d’autres secteurs de la société à une rencontre sur la crise haïtienne à la Jamaïque, a été également évoquée lors de ce dialogue avec les chefs d’Etat et de gouvernement, s’il faut croire Ariel Henry.

Si le HCT a boudé l’invitation du premier ministre du Bahamas, le chef de la primature annonce qu’il sera bel et bien présent à Kingston pour ces assises, arguant qu’il demeure un homme de dialogue.

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