Journée internationale des droits de l’Homme : le RNDDH tire la sonnette d’alarme sur la dégradation des droits humains en Haïti

Dans une note rendue publique le mercredi 9 décembre, le Réseau National de Défense des Droits Humains dit vouloir attirer l’attention sur la dégradation des droits humains en Haïti. Une situation qui est caractérisée, selon le RNDDH, depuis quelque temps, par la violation systématique des droits fondamentaux et libertés individuelles des citoyens-nes du pays.

« Pour la seule année 2020, au moins cent-quatre-vingt-cinq (185) personnes dont vingt-cinq (25) femmes et cinq (5) mineurs-es ont perdu la vie lors des massacres et attaques armées enregistrés dans les quartiers défavorisés du département de l’Ouest », a indiqué l’organisme de défense des droits humains qui a du même coup souligné qu’« au moins trente-deux (32) agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont été assassinés par balles ».

Un bilan accablant pour l’année 2020, selon l’ONG qui dénombre « au moins cinq cent-vingt-cinq (525) personnes ont perdu la vie à la faveur de l’insécurité générale qui sévit à Port-au-Prince et au moins cent-six (106) détenus sont décédés en prison », a conclu le RNDHH après différentes enquêtes sur des de violation de droits humains dont certains inédits ont été enregistrés.

Dans cette note portant la signature de Marie Rosy Kesner Auguste Ducena, il est mentionné que 2020 est l’année où des crimes spectaculaires jamais répertoriés auparavant dans le pays ont été perpétrés, depuis 1986 tout en citant comme exemple cinq assassinats dont celui du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Me Monfferier Dorval a proximité de la résidence du président Jovenel Moïse ainsi que l’assassinat de Grégory Saint-Hilaire dans l’enceinte de l’École Normale Supérieure par des policiers aux services du Palais National.

Le RNDDH a aussi évoqué l’année 2020 comme celle où les autorités au pouvoir ont décidé de dévoiler avec beaucoup d’arrogance, leurs velléités dictatoriales, par l’adoption de textes de loi amenuisant les droits fondamentaux et libertés individuelles du peuple haïtien. En ce sens, pour faire échec à ce pouvoir, le RNDDH invite la population haïtienne dans son ensemble à se mobiliser en vue de défendre les acquis démocratiques pour lesquels elle s’est battue pendant de nombreuses années.

Joubert Joseph/HIP

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