Le journaliste Georges Allen malmené par des policiers, la corporation proteste, le gouvernement condamne

Le journaliste de Radio Télévision Caraïbes, Georges Emmanuel Allen a été agressé physiquement hier mardi 28 avril, par un groupe de policiers à Delmas 33. L’incident s’est produit devant les locaux de l’Hôpital La Paix, suite à une altercation entre le professionnel de la presse et les agents de la PNH autour du respect des mesures de « couvre-feu » adoptées par le gouvernement.

Selon Georges Allen qui était à bord de son véhicule, les policiers ont voulu lui donner une contravention pour violation des dispositions gouvernementales, liées à la propagation du Coronavirus en Haïti. Une contravention contestée et refusée par le présentateur de l’émission « Invité du Midi » qui rentrait chez lui. « J’ai brandit clairement l’autorisation du Ministère de la Communication. Malgré tout, ils ont insisté sur leur velleité de me sanctionner », raconte Georges Allen, qui a appelé entretemps le Secrétaire Général de SOS Journaliste, en quête de renfort. Alors que la victime prenait des photos au moment de l’action, les policiers ont confisqué avec brutalité son téléphone.

Et c’est à partir de là que tout allait chambarder. « Gen yon polisye ki ban m yon gagann epi yon kalòt. Lè m wè m pa kapab, mwen kouri al pran yon kle wou dèyè machin mwen pou m defann mwen. E se lè sa tout kòmanse frape m », témoigne Georges Allen, qui a reçu plusieurs coups et qui porte encore les cicatrices. Le co-présentateur du journal 19-20 explique avoir été menotté et conduit au commissariat de Delmas 33. Par la suite, la victime a été libérée et s’est rendue dans un centre hospitalier, pour recevoir les soins necéssaires.

Quelques heures après, la corporation journalistique haïtienne affiche son indignation, suite à cette agression, qui selon certains, est une violation grave de la liberté de la presse. Dans une intervention faite sur les ondes de Radio Caraïbes, SOS Journalistes et l’Association des Journalistes Haïtiens se solidarisent avec Georges Allen et condamnent ce qui s’est passé.

Témoin de l’agression, Guyler C. Delva estime inacceptable cet acte. « En aucun cas, un travailleur de la presse n’a pas besoin d’une quelconque autorisation pour faire son travail », dénonce le Secrétaire Général de SOS Journaliste. De son coté, Jacques Derosiers de l’AJH qui invite la victime à porter plainte, exige des sanctions contre les agresseurs.

Le Secrétaire d’Etat à la Communication, Eddy Jackson condamne lui aussi cet acte qu’il croit intolerable. « Les agents de l’ordre doivent faire preuve de fléxibilité a l’égard des travailleurs de la presse », a déclaré l’ancien journaliste de Radio Kiskeya, invitant la victime à porter plainte.

L’équipe de Haïti Infos Pro condamne cette agression physique et appelle au respect de la liberté de la presse dans ce contexte spécial.

HIP / Haiti Infos Pro

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