Le pouvoir de facto minimise les déclarations de Jimmy Chérizier, renvoie la balle au CSPN

Le pouvoir de facto, dans une conférence de presse donnée ce jeudi à la résidence officielle du premier ministre, a minimisé les déclarations du chef de gangs Jimmy Barbecue Chérizier selon lesquelles il compte entamer une révolution armée à travers le pays, renvoyant ainsi la responsabilité d’arrêter et de sanctionner ce criminel à la police et à la justice.

« Nous n’avons pas à commenter ou analyser les déclarations d’un chef de gangs », a répondu le secrétaire d’État à la communication Frantz Exantus qui répondait aux questions des journalistes dans le cadre d’une conférence de presse donnée ce jeudi. « Je ne crois pas que le rôle de la presse, c’est de relayer les déclarations d’un bandit », a-t-il poursuivi appelant les journalistes à éviter de fragiliser les institutions et à se mettre du côté des autorités. Il a soutenu que chaque secteur a sa responsabilité dans la crise dans laquelle le pays s’enlise, tout en évoquant un contexte fragile.

De son côté, le ministre de la culture et de la communication a abondé dans le même sens. « Nous avons fait une intervention sur l’aspect humanitaire de la question », a-t-il réagi. « La question de la sécurité, c’est le travail du Conseil Supérieur de la Police Nationale », a-t-il enchaîné. « Qu’il s’appelle Barbecue ou autre, vous devez savoir que quand vous êtes illégal et que vous avez violé la loi, c’est à la justice de placer son mot », a conclu l’ancien directeur de la TNH.

Dans la foulée, la ministre des Affaires Sociales et du Travail, Marie Gislaine Monpremier, a annoncé la création d’une « task force » en vue de venir en aide aux déplacés internes qui fuient la violence des gangs dans différentes zones de la capitale. Elle en a profité pour indiquer que le gouvernement de facto a pris ses responsabilités envers les déplacés en leur fournissant kits alimentaires, hygiéniques et des plats chauds régulièrement, selon ce que celle qui fait aussi office de ministre à la condition féminine et aux droits des femmes a laissé croire. 

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