MMAS en Haïti : Pierre Espérance réprouve toute option cosmétique à la crise

Sans une réponse à la gouvernance politique désastreuse héritée du règne du PHTK et de l’équipe de facto, sans un État de droit, la solution à la crise sociopolitique qui sévit en Haïti restera une illusion, insiste le directeur exécutif du Réseau nationale de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance. Réagissant à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), le défenseur des droits se montre très pessimiste quant à une option positive à l’insécurité.

Le responsable du RNDDH, Pierre Espérance persiste et signe. Aucune option de façade ne saurait résoudre la crise sociopolitique qui entrave le développement d’Haïti. En interview sur les ondes de Radio Kiskeya, vendredi, le défenseur des droits humains rappelle que les groupes criminels sont créés par des leaders politiques aux fins d’alimenter l’insécurité dans le pays.

La résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti est loin d’être une issue à la crise en raison d’une certaine connivence incontestable entre les gangs et des figures politiques qui sont les artisans de ce chaos imposé dans le pays, prévient Pierre Espérance. Au niveau du gouvernement de facto, du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), de la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH), les autorités se contentent de jouir les privilèges liés à leur fonction, sans pouvoir agir. Ils sont les architectes de cette désintégration sociale, souligne Espérance.

Par ailleurs, le numéro un du RNDDH dénonce l’absence d’un État de droit, le règne d’une gouvernance politique critique héritée de plusieurs administrations politiques. En Haïti, tous les indicateurs liés à un État de droit sont au rouge, déplore Pierre Espérance tout en rappelant que toutes les institutions démocratiques sont à genoux. Sans adresser les prérequis relatifs à l’État de droit et la gouvernance, aucune solution ne sera possible, présume Pierre Espérance qui voit en la présence des Kenyans en Haïti comme une perte de temps.

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