Petit-Goâve: Douleur et révolte aux funérailles d’Osny Zidor

La République de Port-au-Prince, mangeuse d’âme, qui a précipité le départ tragique d’un nombre important de belles têtes du pays, est considérée comme ville à éviter, a tranché Edgard Dell, l’un des célébrants de la cérémonie funèbre de l’étudiante de la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP), Osny Zidor.

À Petit-Goâve, dans l’enceinte de l’Église armée du Salut, proches et connaissances de la défunte étaient inconsolables. Des visages fermés, des cris épars, des participants tombés en syncope définissaient l’atmosphère sombre qui régnait tout au long du déroulement de la cérémonie.

Edgar Dell, l’un des célébrants, encourage l’assistance à éviter la ville de Port-au-Prince, considérée comme un tombeau à ciel ouvert. Sa thèse trouve sa justification dans la multiplication des crimes ayant précité la mort tragique de plusieurs belles âmes. Elle est longue la liste d’étudiants, de socioprofessionnels, d’hommes d’affaires, d’autorités, de quidam tombés sous les balles assassines dans une capitale qui regorge de criminels.

Les proches de la victime, inconsolables, ont tenté de camper le profil de l’aînée d’une famille sur qui tout l’espoir était reposé. Osny Zidor était vue comme l’étudiante modèle, un jeune espoir, une passionnée de la vie, une rêveuse. La perte brutale d’Osny Zidor marque le désespoir de toute une communauté, ont déploré des membres de la famille éplorée.

Au terme des obsèques, une manifestation spontanée a accompagné la dépouille mortelle au cimetière. Des écoliers du Lycée Faustin Soulouque et des étudiants de la FMP s’étaient mobilisés pour exprimer leur colère face à ce crime sans nom qui a frappé la communauté estudiantine. Des pierres et des barricades dressées dans plusieurs rues de la ville ont caractérisé la fin des funérailles.

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