Port-au-Prince : longues files d’attente devant les maisons de transfert, la détresse financière des Haïtiens confirmée
Depuis plus d’une semaine, la capitale d’Haïti est en proie à une grave crise d’insécurité, paralysant de nombreuses entreprises et services dans tout le pays. Les banques sont fermées, les écoles sont à l’arrêt, et de nombreux bureaux restent inactifs, plongeant le pays dans une situation précaire.
Un des principaux problèmes qui émerge de cette crise est le dysfonctionnement des bureaux de transfert d’argent, ce qui pose des difficultés considérables aux personnes qui dépendent de ces services pour effectuer des transactions financières essentielles. Devant ces maisons de transfert, une foule de personnes s’agglutine, désespérées de récupérer les fonds nécessaires à leur survie quotidienne.
Ruth Pierre, une résidente de la capitale, témoigne de ses frustrations après avoir passé plus de six jours à essayer de récupérer de l’argent envoyé par son mari résidant à l’étranger. Malheureusement, elle se heurte à des obstacles majeurs en raison de l’incapacité des bureaux de transfert à fonctionner normalement.
Cette situation précaire n’est pas confinée à un seul quartier de la capitale, mais affecte également des zones telles que Gérald Bataille, Delmas, Pétion-Ville et la Plaine. Les habitants de ces régions expriment leur frustration face à l’incapacité des autorités à résoudre ce problème et à rétablir un semblant de normalité dans leur vie quotidienne.
Josue, un autre citoyen en attente depuis des heures devant un bureau de transfert, exprime son désespoir en déclarant qu’il n’a même pas de quoi nourrir ses enfants aujourd’hui, «Si m pa jwen n lajan sa jodya grangou ap resi touyem paske m gen twa jou san manje».
Cette situation critique découle directement de la fermeture des banques, ce qui entrave le fonctionnement des bureaux de transfert d’argent à travers le pays.
Face à cette crise prolongée, de nombreux Haïtiens se demandent quand le gouvernement prendra des mesures concrètes pour résoudre cette situation. Ils exigent des réponses claires sur la durée prévue de cette crise et sur les mesures envisagées pour atténuer ses effets dévastateurs sur la population.
La crise de l’insécurité à Port-au-Prince, Haïti, ne fait que s’aggraver, et il est impératif que les autorités prennent des mesures urgentes pour restaurer l’ordre et la stabilité dans le pays. Les citoyens continuent de souffrir des conséquences de cette crise, et il est temps que des actions concrètes soient entreprises pour mettre fin à cette situation critique.
