Sanctions canado-américaines : FJKL exige que les « sanctionnés » soient privés du droit de concourir aux élections

La Fondation Je Klere salue la démarche de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis et le Canada, de sanctionner des anciens et actuels hauts dignitaires de l’Etat, pour leur implication dans le trafic de drogue et le financement des gangs dans le pays.

« Ces sanctions internationales s’inscrivent dans le cadre de l’application de diverses conventions contre les crimes transnationaux signées par Haïti dont celle de « Palerme » qui prévoit de lourdes sanctions à l’encontre des personnalités politiques et du secteur privé des pays signataires, impliquées notamment dans le financement des groupes armés », indique l’un des responsables de programme de cette organisation de défense des droits humains.

En ce sens, la FJKL recommande à l’actuel gouvernement de prendre des mesures en vue de nommer des substituts et juges ayant une spécialisation en matière d’infractions financières dans les 18 juridictions du pays conformément à l’exigence de la loi du 11 novembre 2013, dans la perspective d’un éclaircissement sur ce dossier.

Parallèlement à cette disposition, l’Etat haïtien se doit de publier la déclaration de patrimoine de toutes les personnes tombées sous le coup de ces sanctions ainsi que les membres de leurs familles, de manière à faciliter à la justice de découvrir tous ceux ou celles qui avaient fait de fausses déclarations relatives à leur fortune au moment de leur intégration au sein de l’Etat, poursuit Marie Yolѐne Gille.

Elle croit qu’il est nécessaire que d’administration actuelle, à travers un conseil des ministres, prenne une résolution écartant tous ses membres touchés par ces sanctions et qui auraient des velléités à participer aux prochaines compétitions électorales. Ce faisant, ce gouvernement prouverait son engagement à travailler de façon à ce que la lumière soit faite sur la question.

La militante des droits de l’homme déplore, cependant, le fait que des institutions du pays, ayant principalement la vocation de combattre la corruption sous toutes ses formes, dont l’UCREF, l’ULCC, se montrent encore discrètes face à ce dossier d’une importance inestimable en matière de lutte contre la corruption et de crime organisé.

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