Bas-Artibonite : « Les citoyens ont connu l’enfer durant le mois de juillet », déplore la FJKL

Le mois de juillet 2023 a été un vrai cauchemar pour les habitants de Liancourt, L’Estère, Petite Rivière de l’Artibonite et Verettes (Département de l’Artibonite), selon la Fondation JE KLERE. Face à l’indifférence la plus totale des autorités en place, les gangs « Gran Grif » et « Kokorat San Ras » ont semé la terreur dans le Bas-Artibonite. Ils ont tué plus d’une vingtaine de personnes, incendié et pillé plusieurs dizaines de maisons, selon un communiqué publié le 02 août par la fondation JE KLERE.

Sous le règne de l’impunité et de l’indifférence gouvernementale, Haïti continue de compter ses morts. Pour seulement le mois de juillet, 29 personnes ont été exécutées sommairement dans le bas-Artibonite, une dizaine de personnes kidnappées, plusieurs femmes sont violées et plusieurs dizaines de maisons pillées et/ou incendiées. Résultat des atrocités commises par les gangs « Kokorat Sans Ras » et « Gran Grif » sur la population.

Les cris de détresse, les appels d’urgence au secours de la population ne sont pas arrivés aux oreilles des membres du gouvernement d’Ariel Henry ni des agents des forces de l’ordre. Les citoyens abandonnés à leur sort, sont aux abois, regrette l’organisation de défense des droits humains.

« Le vendredi 14 juillet 2023, les hommes lourdement armés de « Gran Grif » ont lancé une première attaque contre la population de Liancourt. De manière choquante, ils ont extrait de force des personnes de leur domicile pour les exécuter sommairement en plein jour, en pleine rue. Huit personnes innocentes ont été ainsi exécutées sommairement lors de cette attaque », révèle la FJKL.

L’organisme dont Me. Samuel Madistin est le directeur exécutif dit constater que le Bas-Artibonite est devenu un véritable champ de bataille, avec des attaques répétées contre la population. Outre le gang « Gran Grif », d’autres groupes, tels que « Chandelle », qui ont pris les armes pour se défendre et défendre leur communauté. La FJKL soutient que cette situation reflète l’échec de l’État à protéger ses citoyens et à rétablir l’ordre public.

La terreur semée par les bandits a paralysé la vie dans la région du Bas Artibonite. Les entreprises locales ont été contraintes de fermer leurs portes, s’il faut croire la fondation JE KLERE. La FJKL critique le Premier ministre Ariel Henry et son Gouvernement qui n’ont annoncé aucun plan de protection pour les déplacés, aucun plan de relogement, ni aucune mesure de sécurité pour tenir les gangs au respect et faciliter le retour des déplacés dans leurs zones d’habitation.
« Face à la terreur des gangs au niveau du Bas Artibonite, le gouvernement répond donc par un silence radio, par l’inaction », dénonce l’organisme de droits humains.

La fondation JE KLERE soutient que le peuple haïtien mérite de vivre dans la paix et la sécurité et qu’il est grand temps que les autorités prennent leurs responsabilités et agissent pour mettre fin à cette situation de terreur qui prévaut au niveau du Bas-Artibonite et à travers tout le pays. Car selon la FJKL, les solutions existent, mais elles nécessitent une volonté politique forte et une action concertée pour rétablir l’ordre et la sécurité pour tous.

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