Week-end agité et début de semaine difficile en Haïti

Le chaos et la peur s’installent en Haïti où, au cours du week-end écoulé, plusieurs dizaines de cas de kidnapping ont été signalés dans la région métropolitaine. Qui pis est, ce lundi 7 février 2022, un peu partout dans le pays, la terreur s’est installée, les rues désertées, les activités au point mort, constate la rédaction de Haïti Infos Pro (HIP).

Parmi les cas de kidnapping ayant fait beaucoup plus de bruit figurent ceux du Pasteur Lochard Rémy, deux millions de dollars américains sont exigés pour sa libération, et de Caëlle Edmond Jean-Baptiste, animatrice de SOS Solitude sur Radio Caraïbes. En lieu et place de l’arrivée d’un président élu, le pays a connu une journée timide ce lundi 7 février 2022. À Port-au-Prince, la majeure partie des entreprises ont gardé leurs portes fermées, le transport public grandement paralysé et les marchands n’ont pas été remarqués dans divers rues et marchés.

Lalue, Bois-Verna, Canapé-Vert et la Route de l’Aéroport ont été vidés de toute activité, a-t-on constaté. À Pétion-Ville comme à Delmas, les bureaux publics et privés ainsi que certaines pompes à essence n’ont pas fonctionné. Même situation aux Gonaïves, à St Marc et aux Cayes. Paralysie des activités, ralentissement de la circulation, fermeture des écoles.

Dans la capitale, des citoyens estiment qu’il est crucial que les Haïtiens changent de comportement afin de parvenir à trouver une solution à cette crise qui perdure. Durant cette journée, des étudiants de la Faculté de Droit de Port-au-Prince et de la Faculté d’Ethnologie ont érigé des barricades enflammées à l’angle des Rues St Honoré et Oswald Durand. Par ce mouvement, ils entendaient exiger le départ d’Ariel Henry de la Primature. Ils menacent de maintenir le mouvement jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

À Martissant et dans certains quartiers de la Croix-des-Bouquets, les balles sifflent, c’est la panique totale. La peur provoquée par la date du 7 février et les agissements des gangs armés plongent la population dans l’incertitude la plus totale.

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