Assassinat de 5 agents de la BSAP : le RNDDH exige une enquête

La mort violente de 5 agents de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) nécessite une enquête afin de fixer les responsabilités dans ce drame survenu dans le quartier de Laboule le 7 février 2024. Pour le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), les contours troublants de l’intervention des policiers invitent à questionner sur les conditions entourant ce crime collectif.

En Haïti, des interrogations sur l’attaque armée perpétrée par des policiers contre une patrouille de la BSAP à Laboule continuent d’alimenter les débats. Le directeur exécutif du RNDDH qui commentait les faits questionne les conditions dans lesquelles les membres de la BSAP ont été victimes. Selon ses considérations, les forces de l’ordre ne sont pas habilités à exécuter leurs cibles, s’ils ont été préalablement maitrisés.

Se basant sur les témoignages collectés, le défenseur des droits humains évoque l’absence d’affrontements entre les policiers et les agents de la BSAP. Les forces de l’ordre ont-t-elles eu le temps de neutraliser leurs victimes ? Qu’est-ce-qui peut justifier un tel emportement des policiers à exécuter des agents de la BSAP ? Des interrogations soulevées par Pierre Espérance dans le cadre d’une interview accordée ce vendredi au journal.

Parallèlement, le numéro un du RNDDH réclame l’arrestation de l’ex-directeur général de l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), Jeantel Joseph et de l’ancien prisonnier Guy Philippe, considérés comme étant deux fautifs dans la mort tragique des agents de la BSAP. Depuis son retour en Haïti, l’ancien commissaire de Police Guy Philippe tire les ficelles dans l’instabilité en instrumentalisant la milice armée de la BSAP aux côtés de Jeantel Joseph. Dans le même temps, il rappelle que ce corps armé qui parade dans plusieurs communes du pays ne bénéficie d’aucune base légale de fonctionnement.

Il importe de souligner que les victimes n’ont pas eu de sépulcre. Les corps disparus réclamés par leurs proches n’ont pas été remis. Aux dernières nouvelles, on apprend qu’ils ont été mis en terre, sans sépulcre, sous l’autorisation du commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume.

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