Assassinat de policiers en 2023 : le RNDDH révolté par le nombre des victimes

À moins de 72 heures de la fin de l’année 2023, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) dresse le bilan des victimes du grand banditisme et de la criminalité dans les rangs de la Police nationale d’Haïti (PNH) et évoque des donnés préoccupantes. Selon les chiffres communiqués par le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance 44 policiers ont été assassinés de janvier 2023 au 28 décembre de la même année.

Le défenseur des droits humains Pierre Espérance persiste et signe quand il est question de connivence entre la hiérarchie de la PNH et des groupes armés qui endeuillent des familles haïtiennes. Dans le cadre d’une interview accordée, jeudi, à Radio Kiskeya le responsable du RNDDH fait état des membres du haut commandement de l’institution policière qui alimentent les gangs et jouent également à l’autruche. Le pouvoir de facto et les autorités policières refusent d’assumer leurs responsabilités et restent dans l’attente de l’arrivée d’une force de sécurité multinationale pour adresser la situation sécuritaire.

Au regard de ce constat, des membres de la PNH sont tenus victimes de l’irresponsabilités de la hiérarchie policière. Pierre Espérance informe qu’entre le mois de Janvier 2023 et le 28 décembre de la même année, 44 policiers sont tombés sous les balles assassines. Cette situation résulte d’une insécurité d’État et planifiée. De l’avis du défenseur de droits humains, la vie des citoyens importe peu, les gangs bénéficient de l’impunité et d’un problème crée par le pouvoir, dénonce-t-il.

Au quotidien, des vies sont assassinées, des citoyens sont kidnappés, des routes restent sous le contrôle des gangs. Il appelle la population à se mobiliser contre une administration politique insensible aux cris de détresse de la population. Les quartiers de Carrefour-Feuilles, de Torcel, de Martissant sont désertés, des compétences sont contraintes de fuir le pays, la vie collective est banalisée.

À propos de l’annonce de la présence renforcée des unités spécialisées sur des axes stratégiques pendant les fêtes de fin d’année, le directeur du RNDDH n’accorde un zeste d’importance à ce plan. Il rappelle que des gangs adverses s’entretuent à Croix-des-Bouquets et Tabarre. À Mariani, des civiles armés paralysent la circulation automobile et défient les forces de l’ordre.

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