Insécurité : le processus de recrutement au sein de la BSAP dénoncé par le RNDDH

La Commission d’évaluation et de restructuration du Corps de surveillance environnementale (CES), installée en mars 2022 par le ministre de l’Environnement, James Cadet, dans l’objectif de mettre de l’ordre au sein de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) est tombée dans le plus sombre oubli. Environ deux ans après, la tournure des événements et les orientations prises par la BSAP font craindre le pire.

Un processus de recrutement qui effraye. Pour faire partie de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP), une milice en rébellion contre son organe de tutelle, le Ministère de l’environnement (Md’E), les intéressés doivent payer et apporter des armes et des munitions pour renforcer le corps, rapporte le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance.

Dans un contexte sécuritaire délétère, marqué par la circulation incontrôlée d’armes de guerre et de munitions à travers le pays, le défenseur des droits humains alerte l’opinion publique sur l’orientation dangereuse prise par la BSAP. La mission conférée à la BSAP, celle de protéger les sites environnementaux, a été orientée vers d’autres tâches. Selon Pierre Espérance, au retour dans le pays de l’ancien prisonnier Guy Philippe, plusieurs agents de cette milice assure la sécurité de l’ex-commissaire de Police.

Parallèlement, le Ministère de l’environnement n’exerce aucun contrôle sur le processus d’enrôlement au sein de la BSAP, critique Pierre Espérance. L’effectif des agents qui compose ce corps armé, les armes de guerre qu’il détient, les lieux d’affectation de ses membres préoccupent au plus au moins point des observateurs. En outre, l’implication de la BSAP, suspectée dans l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse doit être clarifiée, plaide Pierre Espérance.

Il revient aux autorités judiciaires et aux instances concernées de prendre les mesures appropriées pour démanteler la BSAP, considérée comme une entité hors de contrôle, encourage le directeur exécutif du RNDDH. Pierre Espérance exige l’arrestation du directeur général de l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), Jeantel Joseph, et de Guy Philippe, deux cerveaux de la BSAP.

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