Le RNDDH exige la destitution du Commissaire du Gouvernement Jean Ernest Muscadin

Le Réseau national de défense des droits humains a documenté les nombreuses exécutions sommaires perpétrées par le commissaire Jean Ernest Muscadin après avoir soumis ses victimes à des interrogatoires tout aussi expéditifs. Ces actes constituent des violations flagrantes des droits à la vie, à la sécurité, à l’intégrité physique et aux garanties judiciaires des victimes, note le RNDDH.

En réponse à des lettres de blâme adressées aux commissaires près des tribunaux de première Instance de Miragoâne et des Cayes, respectivement Jean Ernest Muscadin et Ronald Richemond, le RNDDH, à travers une correspondance transmise à la ministre de la Justice Emmelie Prophète Milcé, réclame la destitution du chef du Parquet de Miragoâne.

Au moins 10 scandales dont celui impliquant la supposée traque de Béliose Louis-Jeune « Boutba » ont été monitoriés par le RNDDH pour exposer le caractère illégal des méthodes employées par le chef de la poursuite de la juridiction de Miragoâne et les exécutions sommaires perpétrées. Le RNDDH rappelle à la ministre de la Justice qu’Haïti dispose d’outils juridiques nécessaires pour lutter contre la grande criminalité. La Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée, la loi sur la traite des personnes adoptée par Haïti le 30 avril 2014 sont autant d’instruments visant à lutter contre la criminalité, soutient le RNDDH.

Le comportement anti-déontologique du commissaire Jean Ernest Muscadin est assimilable à un acteur qui, à lui seul, menace d’effacer tout un système juridique mis en place par sa volonté d’établir l’ordre et la sécurité dans la juridiction de Miragoâne.

« Voilà pourquoi, contrairement à vous, le RNDDH estime que le caractère illégal des actions posées par le magistrat Jean Ernest Muscadin, le fait qu’il se soit fixé des tâches autres que celles qui lui sont dictées par la Loi, le fait par lui d’avoir établi ses propres règles, les nombreuses plaintes que vous affirmez avoir reçues et sa propension à dépasser les limites qui lui sont fixées par la loi, lui valent d’être destitué de son poste de commissaire du gouvernement et non pas simplement blâmé », ont exigé dans le document Pierre Espérance et Marie Rosy Auguste Ducéna, respectivement directeur exécutif et responsable de Programme.

Les violations commises par le magistrat Jean Ernest Muscadin doivent faire l’objet d’enquêtes sérieuses. Il en est de même, souligne le RNDDH, pour les nombreux hommes qu’il a lourdement armés et qui circulent avec lui, ils doivent être jugés et condamnés conformément à la Loi.

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