Assassinats, massacres, attaques armées : RNDDH fait le bilan du « règne meurtrier » d’Ariel Henry

L’arrivée d’Ariel Henry au pouvoir semble avoir inauguré le grand drame haïtien. En effet, pas moins de neuf massacres d’envergures ont été enregistrés dans le pays depuis l’arrivée du neurochirurgien de 73 ans à la tête de la Primature, selon un rapport accablant du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), qui appelle le Gouvernement à mettre fin à la protection des bandits.

Depuis l’accession d’Ariel Henry à la Primature, en juillet 2021, après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, les raids, attaques armées et massacres se multiplient en Haïti, dénonce le Réseau national de défense des droits humains. Neuf massacres d’envergures ont été perpétrés dans les départements de l’Artibonite et de l’Ouest entre avril 2022 et avril 2023, révèle le RNDDH dans son dernier rapport titré : « Le règne du premier ministre Ariel Henry ou la fureur des gangs armés ».

L’organisme de droits humains fait état de 734 personnes tuées au cours de 6 parmi ces massacres. Soit une moyenne de 122 personnes par massacre et 105 femmes sont victimes de viols collectifs pour la plupart, soit une moyenne de 17 femmes et filles victimes de viols par massacre, précise le RNDDH.

« À La Plaine du Cul-de-sac du 24 avril au 6 mai 2022, au moins 191 personnes ont été assassinées et 19 femmes au moins violées. 17 d’entre elles ont par la suite été exécutées », lit-on dans ce rapport de 46 pages. À Cité Soleil, la situation était pire, selon le RNDDH. En effet, du 7 au 17 juillet 2022, au moins 300 personnes ont été assassinées, 53 femmes et filles ont été violées collectivement.

Et c’était presque le même scénario dans plusieurs autres endroits du pays dont Village artistique de Noailles, Savane Pistache et Source Matelas, où des maisons ont été incendiées par les gangs armés qui ont contraint les citoyens de ces zones de prendre leurs jambes à leur cou, selon l’organisation dont Pierre Espérance est le directeur exécutif.

Le RNDDH condamne ces massacres qui occasionnent chaque jour des pertes en vies humaines et matérielles extrêmement lourdes.
L’organisation est d’autant plus offusquée que la force publique, les différents ministères des affaires sociales et à la condition féminine et aux droits des femmes, ne sont jamais intervenus en vue de porter assistance à la population.

Reconnaissant que le Premier ministre de facto a hérité d’une situation sécuritaire préoccupante, le RNDDH estime toutefois qu’il en a fait une situation explosive caractérisée par la fureur des gangs armés, dont il a acquis la loyauté en leur assurant protection et impunité.

Face à ce tableau pour le moins accablant, le RNDDH recommande aux autorités concernées de prendre des dispositions nécessaires en vue de mettre fin au règne de l’impunité en conduisant un processus de certification de tous les parquets près les tribunaux de première instance du pays et en écartant tous les parquetiers corrompus, mais aussi et surtout de mettre fin à la protection des bandits armés.

En dernier lieu, le Réseau national de défense des droits humains plaide également en faveur des assistances financières et psychologiques aux victimes des massacres et attaques armées perpétrés dans le pays tout au long du règne d’Ariel Henry dont l’impéritie et l’incapacité à diriger le pays ne sont plus à démontrer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page