Audain Fils Bernadel : « Des proches de Jovenel Moïse ont investi dans l’insécurité »

L’ancien ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Audain Fils Bernadel, confirme la thèse d’une « insécurité d’État » entretenue par des proches du défunt président Jovenel Moïse dans l’optique de s’enrichir. Il révèle avoir dû renoncer à être reconduit au MICT, pour fuir à la culture de commérages institutionnalisée dans les couloirs du Palais national.

L’entourage du président Jovenel Moïse a profité de l’insécurité pour prospérer, a révélé l’ancien ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales, Audain Fils Bernadel. Sur les ondes de Radio Kiskeya, lundi, M. Bernadel a fait des révélations sur son passage à la tête du MICT, considéré comme une expérience amère.

« De gros bonnets du régime s’étaient opposés au plan visant à résorber l’insécurité. Ils ont investi pour favoriser le banditisme et la criminalité. Dans les couloirs du Palais national, l’insécurité constituait une mise importante pour s’enrichir », a-t-il rapporté.

Aucune possibilité pour résoudre la crise sécuritaire avec l’administration de Jovenel Moïse, a-t-il souligné. Sans citer de noms, il identifie des stratégies mises en place par l’entourage du Chef de l’État, Jovenel Moïse, pour faire échec à toute tentative de mater les gangs.

« J’ai dû renoncer à être reconduit dans le gouvernement en raison d’une culture de commérages instituée par des alliés de Jovenel Moïse. Il y avait tellement de palabres, tellement de ragots à raconter au Président pour boycotter tout élan de dompter l’insécurité », a-t-il déploré.

Dans la foulée des dénonciations, Audain Fils Bernadel estime que la Police nationale d’Haïti (PNH) doit prendre ses responsabilités face au pourrissement du climat sécuritaire. Il soutient que les policiers peuvent contrecarrer le banditisme et l’insécurité s’ils sont mis en confiance.

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