Brutalité policière et usage disproportionné de la force, le pouvoir s’enfonce dans l’illégalité
La vidéo montrant un pick-up de police percutant violemment une motocyclette avec deux personnes à bord a fait le tour des réseaux sociaux et a suscité l’indignation. De plus, la photo d’un homme tué d’une balle à la tête dans le cadre de la manifestation de l’opposition, ce mercredi 18 novembre, appelant au départ de Jovenel Moïse, jugé incompétent, illégitime et corrompu, a soulevé la colère de plus d’un.
La manifestation de l’opposition a été violemment dispersée par la Police Nationale d’Haïti au niveau de Delmas 48, alors qu’elle a été jusque-là pacifique. Le président de la République, Jovenel Moïse, qui a à présent presque toutes les institutions publiques à ses pieds, montre ses forces comme un serpent avant sa mort. La police dont la mission est de protéger et servir est devenue une simple milice armée ne travaillant qu’en faveur de la consolidation du pouvoir de PHTK et Jovenel Moïse. Elle n’arrive pas à juguler le kidnapping ou l’insécurité à travers le pays, faute de volonté politique. D’ailleurs, le pouvoir est accusé par plusieurs organisations de droits humains d’être de connivence avec les gangs.
La PNH ne fait aucun effort pour rester professionnelle. Aucun des principes de maintien d’ordre n’est respecté dans le cadre des manifestations. Des manifestants supposés (des passants) et d’autres citoyens ont été violemment, pris à partie, interpellés et bastonnés, amenés de force au commissariat de Port-au-Prince sans aucun motif légal.
La police a assassiné, de sang froid, un homme qui n’était pas armé dont la seule erreur a été de vouloir revendiquer de meilleures conditions de vie et tout ce que PHTK et Jovenel Moïse sont incapables de garantir à la population. Des policiers avec leur pick-up ont violemment percuté une motocyclette avec deux personnes à bord au Champ-de-Mars. L’erreur des victimes est peut-être d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment.
Avec le support inconditionnel du Core Group-La France, Le Canada, Les États-Unis… des pays pratiquant une politique raciste envers Haïti-Jovenel Moïse se sent confortable pour tuer et massacrer des citoyens qui ne demandent qu’à vivre décemment.
À voir comment les autorités jouissent de tous les privilèges qui vont avec leurs postes en ne donnant que des miettes à la population, le feu journaliste Jean Dominique aurait dit « Bon appétit messieurs ». Et à chaque fois que le peuple demande de pouvoir vivre tout en ayant accès aux services sociaux de base, la police, sous la coupe réglée de l’exécutif, tue impunément des manifestants.
La PNH a un nouveau directeur général -Léon Charles- qui a un lourd passé qui était incapable de ramener le calme dans le pays plus particulièrement dans la capitale haitienne ravagée depuis plus d’une décennie par la violence des gangs.
La Direction Centrale de la Police Judiciaire n’est plus une institution de confiance tenant compte du résultat de l’enquête relative à la mort de Grégory Saint-Hilaire blanchissant les agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National ayant assassiné l’étudiant finissant à l’École Normale Supérieure au vu et au su de tout le monde. Tout sentiment alarmiste mis à part, avec un homme cynique et obsédé du pouvoir comme Jovenel Moïse on doit s’attendre au pire dans les jours à venir.
Joubert Joseph/HIP
CP :Jeanty Junior Augustin