Claude Jospeh, hier prêcheur d’évangile des élections, aujourd’hui adepte du « Rache Manyòk »

L’ancien premier ministre Claude Joseph n’en démord pas. Il continue d’afficher son opposition au gouvernement de facto d’Ariel Henry dont il était membre il n’y a pas longtemps. La question de remaniement ministériel sonne mal aux oreilles de l’ancien chancelier qui ne jure que par le départ d’Ariel Henry.

Il n’y a deux ans de cela, sous l’administration de Jovenel Moïse, Claude Joseph était le partisan farouche de la tenue des élections. Premier ministre d’alors, il était déterminé aux côtés de son chef d’Etat à réaliser les joutes électorales. L’on se rappelle, devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York, Claude Joseph avait soutenu que sur le plan organisationnel tout est en branle pour la réalisation des élections dans le pays le 27 septembre 2021.

Au lendemain du magnicide du 7 juillet 2021 à Pèlerin 5, c’est Ariel Henry qui a pris les rênes du pouvoir. Claude Joseph est donc passé de premier ministre à simple membre du gouvernement d’Ariel Henry avant d’être mis sur la touche après un remaniement ministériel. Depuis lors, Claude Joseph s’érige en opposant au gouvernement d’Ariel Henry. Il ne rate jamais l’occasion de clamer l’échec de la gouvernance du neurochirurgien de 73 ans.
Récemment, en prenant la parole au sommet sur la crise haïtienne à Kingston, en Jamaïque, l’actuel dirigeant du parti politique EDE a dressé un échec cuisant de l’equipe au pouvoir. « Au bilan de deux ans d’Ariel Henry, plus de 2000 enlèvements, des milliers de viols, la multiplication des massacres partout dans le pays et la montée en puissance des gangs », a déclaré l’ancien premier ministre Claude Joseph comme si la situation était meilleure lors de son passage à la Primature.

De retour de la rencontre en Jamaïque, Claude Joseph continue de lancer des flèches en direction du gouvernement en place qui annonce un remaniement ministériel et des mises en place pour une réforme constitutionnelle et la tenue des élections. En réaction, Claude Joseph affirme que l’heure n’est pas au remaniement ministériel avec Ariel Henry, arguant que le choix de doter le pays d’une nouvelle gouvernance s’impose.

« Après deux ans au pouvoir avec un bilan si catastrophique, ce gouvernement de transition ne peut plus continuer à jouer avec le destin d’Haïti et à hypothéquer l’avenir de plus 12 millions d’haïtiennes et d’haïtiens », a tweeté l’ancien ministre des affaires étrangères du pays, récemment accusé d’implication dans un scandale de production illégale de passeports dans la diplomatie haïtienne.

Claude Joseph soutient que le peuple haïtien a besoin d’une nouvelle gouvernance intérimaire ayant à sa tête un nouveau premier ministre qui a la volonté et la capacité d’adresser les urgences de l’heure. Selon lui, Ariel Henry, qui détient illégitimement tout le pouvoir, doit tirer sa révérence. Oui, selon le constat objectif Ariel Henry est un incompétent qui depuis deux ans, avec un bilan catastrophique dirige le pays comme bon lui semble, sans prendre en compte les desiderata de la population. Toutefois, plus d’un estiment que Claude Joseph n’est pas en odeur de sainteté pour s’ériger en donneur de leçons.

Quand il était Premier ministre, poste hautement décisionnel, il n’avait posé aucune action pour mettre le pays sur le chemin du progrès, aujourd’hui, Claude Jospeh croit plus que jamais que le pays a besoin de dirigeants visionnaires et compétents.

Depuis la création de son parti politique, les Engagés pour le Développement (EDE) Claude Jospeh prône comme slogan la construction d’une Haïti à la dimension de son histoire et de sa gloire. Mais plus d’un se demandent, comment construire une Haiti à la dimension de son histoire et de sa gloire avec celui qui a servi le régime PHTK, hautement responsable des malheurs du pays.

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