Corruption : l’ULCC recommande l’arrestation de plusieurs ex-parlementaires, anciens directeurs généraux et maires

Les infractions retenues à l’issue des investigations conduites par des agents de l’ULCC concernent des actes de détournement de biens publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment des avoirs, d’abus de fonction, de prise illégale de terrain, de fausse déclaration de patrimoine, de faux en écriture publique et d’association de malfaiteurs. À cause de ces actes de corruption, l’État haïtien enregistre des pertes évaluant à plus de 4 milliards de gourdes, selon le directeur général de l’ULCC, Me Hans Ludwig Jacques Joseph.

Les 11 derniers rapports de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), transmis, mercredi, au commissaire du gouvernement de la juridiction de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume et au doyen du Tribunal de première Instance de Port-au-Prince, le juge Bernard Saint-Vil concluent que l’État a été saigné à blanc, déclare le directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC).

Selon Me Hans Ludwig Jacques Joseph, des ressources des institutions telles l’Office national d’assurance vieillesse (ONA), le Centre national des équipements (CNE), la Loterie de l’État haïtien (LEH), le Sénat de la République, l’Autorité portuaire nationale (APN) de Saint-Marc, le Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), le Ministère des affaires étrangères (MAE), la Mairie de Gros-Morne, la Mairie de Ouanaminthe ont été dilapidées.

Plusieurs anciens sénateurs dont Joseph Lambert, Wanique Pierre, Richard Lénine Hervé Fourcand, Gracia Delva, Francisco Delacruz, Nenel Cassy, Wilio Joseph sont impliqués dans des cas de corruption, de malversation, d’abus d’autorité, d’usage de faux en écriture et d’enrichissement illicite, selon les textes distribués à des journalistes.

Après des enquêtes menées et des témoignages récoltés, des anciens députés comme Alfredo Junior Antoine, Roms Périlus, Clovis Obas, Wolf Papillon, François Malherbe doivent être poursuivis pour des implications avérées dans des cas de détournement de biens publics, de fausse déclaration de patrimoine et d’autres cas de malversations confirmées. L’ULCC recommande la mise en mouvement de la justice contre des directeurs et anciens directeurs généraux dont Méniol Jeune (MENFP), Marc Jemley Jean-Baptiste (ONA), Grégois Valcin (administrateur de la APN de Saint-Marc), Luma Démétrius (actuel maire de Ouanaminthe), Jean Renel Tidé (ancien maire de Gros-Morne), les citoyens Jean Marcelin Jean-Claude, Delimont Roosevelt.

Le juge Bernard Saint-Vil et Me Edler Guillaume, respectivement doyen du Tribunal de première Instance et chef du Parquet de Port-au-Prince, qui ont reçu les 11 rapports d’enquête sont attendus au tournant, selon le directeur général de l’ULCC, Me Hans Ludwig Jacques Joseph. Ce dernier rappelle que sur 42 rapports acheminés, seulement deux ordonnances ont été rendues pour des cas de corruption documentés.

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