Dépassé par l’insécurité, Léon Charles dénonce « une culture d’acceptation des gangs dans la société »

Très décrié par l’opposition et la société civile, Léon Charles, qui est loin d’avoir un passé glorieux après son premier passage à la tête de la PNH, tente de se dérober à ses responsabilités.

En conférence de presse ce jeudi 10 juin, le directeur général a.i de la Police Nationale d’Haïti, Léon Charles, intervenant sur les évènements récents ayant eu lieu à l’entrée sud de la capitale a évoqué une culture d’acceptation des gangs dans la société.

« Nous avons des gangs qui attaquent des commissariats. Ils ont assassiné des policiers. Jusqu’à présent nous cherchons certains cadavres. Je ne vois pas l’indignation dans la société », a dénoncé Léon Charles qui insiste sur la nécessité de poser le problème de la prolifération des gangs armés en Haïti. En ce sens, il appelle la société à se révolter contre les bandes criminelles.

« Nous effectuons notre travail dans des conditions difficiles. Mais nous faisons partie d’une société. Quelle est la position de la société par rapport à cette situation ? » s’est questionné Léon Charles qui affirme que la police a repris le contrôle de l’entrée sud de la capitale où la guerre des gangs a provoqué un exode de plusieurs centaines de riverains.

« En tant que premier policier, je suis révolté et j’exige l’appui de toute la population y compris les journalistes », a poursuivi Léon Charles qui estime que les seigneurs de la terreur ont l’air d’être acceptés par la société.

« Nous ne pouvons plus tolérer cette situation. Nous commençons à occuper les sous-commissariats qui ont été attaqués. Nous allons renforcer la sécurité et nous n’allons pas rester les bras croisés », a promis Léon Charles alors que alors que depuis son retour à la tête de la Police Nationale d’Haïti, la PNH compte à son actif plusieurs opérations avortées ayant couté la vie à des policiers. Le fiasco le plus célèbre est celui de Village de Dieu où au moins 5 policiers ont été massacrés le 12 mars dernier par des bandits armés dans un raid antigang.

Tout porte à croire que la coalition criminelle proche du pouvoir, à savoir G9 an fanmi e alye, est en train d’imposer sa loi à Port-au-Prince. Après des affrontements internes ayant occasionné des morts et plus de 500 déplacés, le weekend dernier, des gangs membres du G9 ont attaqué et saccagé au moins 8 postes de police du 1er au 7 juin. 32 policiers ont été assassinés de janvier au 7 juin 2021, huit (8) d’entre eux ont été tués entre le 5 et le 6 juin 2021, selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains.

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