Policiers filmés en pleine opération : des séquences qui interrogent

Virale sur l’internet, une capsule audiovisuelle, mettant en ligne de combat des agents de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), des policiers de l’Unité temporaire antigang (UTAG), des éléments de l’unité d’élite SWAT, lors d’une intervention dans le quartier de Solino, a déclenché l’hilarité des internautes. Des policiers visant dans le vide et des scènes filmées dans des périmètres exposés au grand danger questionnent l’authenticité de l’opération.

La hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH) entend miser sur tous les moyens possibles et des stratégies inimaginables pour se décharger des critiques qui renvoient cette force publique à une entité amorphe, désengagée dans le combat contre le banditisme et la criminalité qui sévissent dans le pays. Des rapports annuels sur des opérations d’assainissement au sein de la PNH, rendus publics en pleine tempête médiatique dénonçant un haut-commandement apathique, aux interventions dans des zones en proie à la violence des gangs ; tout se joue sur des détails, commentent des spécialistes.

Dans ses efforts annoncés pour endiguer l’insécurité et ramener la paix, la chaine de commandement de la PNH semble avoir été rattrapée dans ses stratégies, jugées manipulatoires par certains.
Au bout de deux minutes 58 secondes, une note audiovisuelle sur un déploiement de policiers en ligne de combat à Solino, mise en ligne vendredi dernier, entend semer la confusion et questionner l’évidence de l’intervention. Des spécialistes qui ont décortiqué le document s’interrogent sur des aspects sensibles dans la posture des policiers et l’exposition du cadreur présent sur la ligne de front.

Loin de rentrer dans les détails liés au bilan de l’opération et de ses retombées pour les résidents de Solino, contraints d’abandonner leurs maisons, il est question d’évoquer la démonstration proposée par les forces de l’ordre à Solino. Des policiers qui visent dans le vide, d’autres sans penser aux cibles dégainent leurs armes résument toute la défaillance de l’opération prêtant le flanc aux détracteurs de la structure dirigeante de la PNH. Il s’agit également de l’imprudence du Service de presse et des relations publiques de mobiliser ses ressources sur le terrain des affrontements, malgré les risques qui s’imposent.

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