Et Jovenel Moïse part dans l’indignité !

Concentrant illégalement entre ses mains tous les pouvoirs de l’État, Jovenel Moïse, de son vivant, s’était autoproclamé l’adjoint de Dieu en Haïti (Apredye).

Ironie du sort, un commando armé a mis à l’épreuve « l’immortalité simulée » du président de facto. Le 7 juillet 2021 avant l’aube, Jovenel Moïse est assassiné crapuleusement comme le citoyen lambda de Martissant, le vulgaire personnage de Bel-air, le « Ti kokorat » de La Saline. L’homme se disait pourtant « inassassinable ».

Et comme si la mort tragique du « Chef » ne suffisait pas, ce 23 juillet 2021, sa dépouille a été transportée à bord d’un banal minibus esquinté.

Jovenel Moïse est mort et enterré comme il a vécu, dans l’indifférence. De son vivant, l’homme était cyniquement indifférent aux cris de désespoir du citoyen de Martissant, du Bel-air, de La Saline. Il a été assassiné dans l’indifférence totale de ses gardes du corps qui faisaient tout ce 7 juillet sauf « garder le corps du Chef ». Au Cap-Haïtien, dans l’indifférence son cadavre a été traîné à bord d’un « Ti pap padap ».

Bonne traversée Jovenel ! Après Dieu c’est la mort ! Après la mort, souvent, c’est l’indifférence !