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Évasion au parquet de Port-au-Prince : RNDDH et FJKL dénoncent une mise en scène

Définitivement le parquet de Port-au-Prince est le haut lieu des scandales. Déjà très réputée pour ses multiples cas de disparation des corps du délit, cette institution poursuit sa fulgurante ascension vers le sommet en matière d’illusionnisme.


En effet, environ trois individus présentés comme des criminels notoires et faisant partie des puissants gangs opérant dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, sont échappés de leur cellule au sein du parquet de Port-au-Prince, le mercredi 15 février 2023, à quelques minutes de leur audition.

Il s’agit de Dorival John Wesney, Charles Hans et Thomas Wendy James.Fait bizarre, la cellule où ils ont été gardés à vue n’a eu le moindre endommagement, même la serrure restait intacte, dénonce la responsable de programme de la Fondation Je Klere, Marie Yolѐne Gilles. La police Nationale d’Haïti a consenti d’énormes efforts pour réussir à mettre la main aux collets de ces malfrats qui s’adonnaient à des activités louches, comme le kidnapping, le vol. Des trois fugitifs, deux ont été appréhendés sur la place Saint Anne dans le cadre d’une filature policière.

L’autre détenait plusieurs armes de guerre chez lui. Des agents de la Police Nationale ont perquisitionné sa maison après que celui- ci eut utilisé son arme de service comme agent de sécurité pour exécuter de sang-froid un collègue de travail, atteste Madame Gilles, déplorant le fait que la justice sape constamment les efforts de la PNH en matière de lutte contre le grand banditisme. Marie Yolѐne Gilles demande, en conséquence, aux autorités judiciaires d’ouvrir rapidement une enquête sur ce dossier afin que les complices puissent être sévèrement sanctionnés selon la loi.

« Il s’agit purement et simplement d’une mise en scène », tranche pour sa part le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, Pierre Espérance.Le défenseur des droits de l’homme révèle que de grosses sommes d’argent ont été distribuées au niveau du Parquet de Port-au-Prince en vue de faciliter la fuite de ces prisonniers. Il dénonce ce qu’il appelle le mépris des autorités gouvernementales vis-à-vis de la justice haïtienne comme pouvoir à part entière.

Depuis la mise à pied du commissaire du Gouvernement Jacques Lafontant par l’ancien ministre de la justice Bertho Dorcé, le Parquet de Port-au-Prince n’est plus administré. Les responsables de l’exécutif n’ont pas daigné pourvoir à son remplacement, regrette Pierre Espérance.

Notons que le substitut commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince qui commençait à auditionner les prévenus, n’a pas mis les pieds au parquet de la Capitale ce mercredi 16 février 2023.

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