Funérailles de Liliane Pierre-Paul : des hommages partagés entre Port-au-Prince et l’Asile

La décision d’inhumer le cadavre de la journaliste Liliane Pierre-Paul à l’Asile est conforme à la dernière volonté de la co-fondatrice de Radio Kiskeya. Elle se repose désormais aux côtés de son compagnon de vie Antony Barbier, décédé en janvier 2021.

Un horizon dominé par des t-shirts blancs frappés de l’effigie de Liliane Pierre-Paul et des participants portant des tenues sombres devalant des rues de Pétion-Ville, se sont convergés dans le voisinage du Parc Sainte-Thérese. Aux premières heures du samedi, à l’intérieur du site hôte, le décor sied au contexte du jour. Sous une tente, la dépouille exposée est accompagnée de coronnes mortuaires et d’autres accessoires dédicacés.

Un soleil ecrasant rivalise la pelouse artificielle du Parc Sainte-Thérese abimée par le temps. D’autres membres de l’assistance et des curieux chauffés à blanc relégués dans les tribunes du terrain guettent des figures indésirables dans une atmosphère qui s’apparente à une poudrière. Des petits débordements d’un groupuscule de militants revigorés par la présence des journalistes de médias en ligne font monter la pression de temps à autre.

Au terme de la cérémonie œcuménique, le directeur à l’information de Radio Kiskeya, Stephane Pierre-Paul, dans son intervention, met l’accent sur sa complicité avec sa sœur qu’il considère comme une confidente, une protectrice. Le cadet des Pierre-Paul vante les qualités d’une journaliste passionée par le débat et éprise du matérialisme historique et du matérialisme dialectique.

Le directeur général de Radio Kiskeya, Marvel Dandin, concède sur le fait qu’il est désormais le seul parmi les trois mousquetaires, initiateurs du projet Kiskeya, à avoir ses jours prolongés. Il déplore que le rêve d’une Haïti meilleure, longtemps caressé par Liliane Pierre-Paul, n’a pas vu le jour.

Des incidents regrettables ont certes éclipsé une partie des hommages à Liliane Pierre-Paul, mais n’ont pas pu perturber la cérémonie œcuménique déroulée, samedi au Parc Sainte-Thérese à Pétion-Ville. L’ancien premier ministre Jean Henry Céant, le dirigeant du Secteur démocratique et populaire (SDP) André Michel et Newton Louis Saint-Juste ont été conspués puis chassés des lieux par des militants politiques décidés à assainir le site hôte de sujets vus comme de instrus.

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