Insécurité : À l’hôpital Dr Zilda Arns de Bon-Repos, bandits armés remplacent médecins et patients

Alors qu’Haïti est quasiment dépourvue d’infrastructures sanitaires adéquates, l’hôpital Dr Zilda Arns de Bon-Repos, dans la commune de Croix-des-Bouquets est sous le contrôle des bandits armés. Depuis qu’il a été cambriolé dans la nuit du 18 au 19 juin écoulé, tout est au point mort dans ce centre hospitalier.

À l’hôpital Dr Zilda Arns de Bon-Repos, rien ne va plus. Depuis le début du mois de juin, cet hôpital est dysfonctionnel en raison de la violence des gangs armés régnant à Canaan et les zones environnantes. Dans ce centre hospitalier, ce sont les bandits armés qui remplacent les médecins et les patients.
Cet hôpital qui fonctionnait déjà dans des conditions difficiles, a été cambriolé dans la nuit du 18 au 19 juin dernier. Depuis lors, les médecins n’y mettent pas les pieds. Profitant de l’absence et du laxisme des autorités en place, les malfrats y règnent en maître et seigneur.

Selon un habitant de la zone qui s’est confié à Haïti Infos Pro, la situation devient beaucoup plus alarmante un peu plus chaque jour. À entendre parler ce riverain, ce sont les bandits qui élisent domicile à l’hôpital. Ils y passent leur journée et personne ne peut oser franchir les périmètres du bâtiment logeant l’espace. Pour comble de dérision, les bandits qui prennent le contrôle de l’hôpital se font passer pour des médecins en portant les blouses des docteurs.

Le dysfonctionnement de cet hôpital depuis bientôt un mois n’est évidemment pas sans conséquences. Les habitants de Ganthier, de Croix-des-Bouquets, Jerusalem, Lilavois, Onavil et des autres zones ne sont plus les heureux bénéficiaires des services de cet hôpital. Un fait bien triste, mais qui n’étonne et ne dérange pourtant pas les autorités en place, notamment au niveau du ministère de la santé publique et de la population.
Craignant une éventuelle fermeture de ce centre hospitalier, les riverains invitent les autorités à prendre des mesures adéquates en vue d’assurer la sécurité de l’espace afin que la situation soit normalisée.

Il est important de rappeler que cet hôpital communautaire a été construit grâce aux financements du Brésil à la suite d’un projet de coopération entre Brésil, Cuba et Haïti.
Avec une capacité d’hospitalisation de plus de 52 lits et d’un personnel médical de 212 membres, ce centre hospitalier peut réaliser 600 consultations externes, 100 accouchements physiologiques, 35 sections césariennes, 90 interventions chirurgicales mineures et 15 interventions chirurgicales majeures.