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Insécurité : la FJKL dresse un « bilan noir » des 21 mois d’Ariel Henry à la Primature

Dans un rapport publié ce mardi 2 mai 2023, la Fondation Je Klere (FJKL) fait état de 2845 personnes tuées de juillet 2021 à avril 2023. Ainsi, la FJKL déplore le comportement des autorités étatiques qui n’ont même pas la capacité d’assurer la sécurité dans le pays.

Dans ce raport de 23 pages titré : « Situation de terreur en Haïti : Les chiffres noirs du gouvernement d’Ariel Henry », la Fondation Je Klere décrit une situation catastrophique surtout avec l’insécurité qui prévaut dans le pays et qui s’est aggravée depuis l’arrivée du neurochirurgien au pouvoir. Les vingt et un (21) mois du locataire de la primature sont marqués par un chaos total, la prolifération des gangs qui occupent beaucoup plus de territoires, des actes de violation des droits humains, le mépris total du droit à la vie et de la dignité humaine. De plus, les groupes armés sont devenus surarmés et la violence est hors de contrôle du gouvernement de facto.

Environ 3000 personnes assassinées : du 20 juillet 2021, date de l’arrivée d’Ariel Henry au pouvoir au 31 décembre 2021, 33 personnes sont tuées par balles, de janvier 2022 à décembre 2022, 1448 personnes sont tuées avec plus de 6 masacres et attaques armées perpétrés.

« De janvier 2023 au 24 avril 2023, au moins huit cent dix-huit (818) cas de morts violentes sont recensés. À cela s’ajoutent des centaines de blessés et des milliers de déplacés internes. De juillet 2021 à avril 2023, plus de mille neuf cent quatre-vingt-dix (1990) personnes ont été blessées lors des attaques meurtrières dans des quartiers vulnérables. Pour cette même période, environ cent soixante-onze mille (171 000) personnes ont été contraintes d’abandonner leurs maisons. Certains sont hébergés chez un proche ou un ami, d’autres dans des campements de fortune » lit-on dans le rapport.

« Les chiffres non exhaustifs s’élèvent à plus de deux mille (2000) morts violentes ; plus d’un millier (1000) de cas de kidnapping, des cas de viol, de vols, d’incendie, de destruction des propriétés d’autrui, des plantations, de déplacements massifs de population au niveau interne, de la perturbation des activités scolaires, économiques, commerciales, sociales et culturelles, des exécutions sommaires et la dangerosité des routes nationales abandonnées aux gangs armés », dénonce l’organisation de défense des droits humains.

La FJKL déplore aussi les différentes attaques perpétrées dans plusieurs quartiers poussant des milliers de personnes à fuir leurs maisons. Entre avril 2022 et avril 2023 environ 16 massacres et attaques armées ont eu lieu en divers quartiers, villes et localités dont Cité-Soleil, Bel Air, Solino, Plaine du Cul-de-Sac, Butte-Boyer, Santo, Tabarre, Pernier, Fermathe, Thomassin, Laboule, Meyotte, Malik, Source Matelas, Canaan, Pétion Ville, Debussy, Liancourt, Verrettes, Croix de Bouquets, Petite Rivière de l’Artibonite et L’Estère.

Fort de ce constat, la Fondasyon Je Klere croit que le gouvernement de facto dirigé par Ariel Henry a complètement failli à sa mission première consistant à protéger la vie et les biens des citoyens, et selon la FJKL, l’Etat est abandonné aux gangs armés dans l’indifférence totale des autorités.

L’organisme de défense des droits de l’homme regrette que la colère populaire tente de remplacer une politique publique de sécurité. En ce sens la FJKL prône la reconstruction des institutions régaliennes de l’Etat, et l’établissement d’un Etat de droit rn Haïti.

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