Insécurité : Les Habitants de Carrefour-feuilles, une nouvelle fois dans les rues pour exiger la sécurité

Face au mutisme des autorités après son cri de détresse du 12 juillet dernier, la population de Carrefour-feuilles a, une nouvelle fois, ce lundi 07 aout 2023, gagné les rues de Port-au-Prince pour interpeller les autorités de l’Etat sur la dangereuse avancée du gang armé de Gran Ravin sur ce quartier de la capitale. Des citoyens provenant de cette zone tant convoitée par le gang dirigé par « Ti Lapli » ainsi connu et de ses environs sont descendus au centre-ville de la Capitale haïtienne pour dénoncer les assauts répétés des éléments de ce puissant gang qui veulent à tout prix prendre le contrôle de Savane Pistache.

Pas plus tard que samedi dernier, des hommes de cette bande criminelle ont lancé une attaque armée contre cette zone au cours de laquelle le policier Eddy Dorisca a été tué d’une balle au cou, alors qu’il ripostait. D’autres membres de cette communauté ont été également tués lors cet assaut, selon les informations.

“Kafou fѐy pap tounen Kafou déy”, c’est le slogan scandé par les protestataires traduisant leur détermination à faire échec, par tous les moyens, au plan du gang de Gran-Ravin. « Carrefour-Feuille ne deviendra jamais une zone de non-droit, nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour empêcher à ce qu’une telle chose se produise », rassurent certains manifestants, qui accusent l’actuel gouvernement d’être en complicité avec ce gang.

« Je n’arrive pas à comprendre l’attitude des responsables de la police nationale qui rechignent à doter les policiers du sous-commissariat de « Savane Pistache » de matériels et équipements adéquats, alors qu’ils savent clairement le danger que courent les policiers par rapport à la menace de ce gang

Lors d’un arrêt devant la Direction Départementale de l’Ouest de la PNH vers les 12h 40, certains manifestants ont fustigé le comportement du responsable de la DDO-1 qui, disent-ils, fait preuve d’antipathie face à la douleur de la population en déclarant que la situation qui se produit là-bas résulte d’un affrontement entre deux gangs armés. Cette déclaration n’a pas plu aux protestataires qui se sont rendus dans les parages de la résidence officielle du Premier ministre Ariel Henry, où ils ont incendié un véhicule immatriculé Service de l’Etat, en réaction à l’intervention des agents de l’ordre qui les ont imbibés de gaz lacrymogène.

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