Insécurité : Mariani nouveau « territoire perdu », concède un policier en opération

Comme le diable, plus les criminels en ont, plus ils en veulent. Cet instinct d’insatiabilité se manifeste davantage lorsqu’ils se trouvent en face d’autorités insouciantes, animés par l’unique volonté de piller les maigres ressources du pays, qui devraient à la base servir à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Les bandes criminelles opèrent en toute quiétude, mettent à exécution leur agenda dans cette cité qui n’est malheureusement ni dirigée ni administrée, selon l’ancien professeur, Monferrier Dorval. Les actuels dirigeants étant de véritables pantins.

Comme un effet domino, des quartiers résidentiels situés que ce soit dans la capitale haïtienne ou dans certaines villes du pays tombent dans l’escarcelle des bandits, dans l’indifférence de l’État. La zone de Mariani située dans la commune de Carrefour est la dernière en date.

Depuis le 31 octobre, des éléments du gang de Gran-Ravinn dirigé par le caïd Ti Lapli ainsi connu, contrôlent cette zone. En dépit de diverses opérations menées par la PNH pour déloger cette filiale du gang de Gran-Ravinn, ces tentatives se sont révélées vaines.

Des policiers qui participent à ces opérations mettent en cause la mauvaise foi du haut état-major de l’institution policière qui n’a pas donné de moyens adéquats pour mettre en déroute ce groupuscule, qui ne constitue pas plus de 12 jeunes munis d’armes automatiques, estime-t-il.

Les éléments de cette bande sont pour la plupart des jeunes du quartier qui ont été chassés par la police parce qu’ils s’adonnaient à des activités louches telles que les braquages et des vols à main armée, selon cet agent de police requérant l’anonymat. Après avoir été chassés, ils ont intégré le gang de Gran-Ravinn et viennent se rétablir dans la zone pour en faire un lieu de pillage, à l’instar de la zone de Martissant et de l’entrée nord du pays, où les bandits exigent des droits de passage aux chauffeurs.

Cet agent de l’ordre se montre sceptique quant à la possibilité que les policiers de Carrefour parviennent à déloger cette bande, indiquant que la police fait face à un problème de matériels et de munitions, tandis que l’autre camp se renforce en effectif et en matériels.

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