Insécurité :  »Trop, c’en est trop », crient des responsables d’associations patronales

Des acteurs du secteur patronal déplorent qu’en dépit des annonces formulées le 17 avril dernier, lors d’une rencontre, par le premier ministre de facto, Claude Joseph, pour enrayer l’insécurité et le kidnapping, aucune mesure concrète n’ait été adoptée.

Le communiqué conjoint de la CCIH, de la CCIO, de l’ADIH, de l’ATH, de l’AmCham entre autres dresse un constat préoccupant du climat d’insécurité qui ne fait qu’empirer.

 »L’insécurité multiforme impacte la population dans son ensemble et les cas de kidnapping touchent tous les secteurs indistinctement. Trop, ç’en est trop! Ceux qui ont la mission de servir la population et ceux, jusqu’au plus haut niveau de l’État, ont failli à leur mission de servir et protéger », font remarquer les signataires de la position commune.

Les chambres de commerce et associations patronales soulignent à l’encre forte, sans équivoque, que les autorités n’ont qu’à constater leur incompétence face à la crise. Elles soulignent que plus de deux semaines après la rencontre tenue entre le premier ministre de facto Claude Joseph et des responsables du secteur patronal haïtien qu’aucune avancée n’a été constatée.

‘’Dans ce contexte de violence et d’instabilité généralisée, les chambres de commerce et associations signataires demandent au premier ministre, chef du CSPN, de prendre acte de l’inefficacité des actions entreprises pour palier au problème grave de l’insécurité et des conséquences qui en découlent sur tous les secteurs de la nation », souligne la note.

Au regard de l’aggravation de la situation, les membres signataires du communiqué exigent des autorités des actions concrètes.

‘’Les concernés doivent assumer leurs responsabilités et de prendre les dispositions qui s’imposent pour rétablir l’ordre et la sécurité sur le territoire national en élargissant leurs consultations aux experts en la matière, en renforçant la Police en voies et moyens », encouragent-ils.

Les associations patronales signataires de la position collective dont la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH), l’Association touristique d’Haïti (ATH), l’Association des industries d’Haïti (ADIH), l’AmCham, la CCIO entre autres interpellent les dirigeants haïtiens sur le contexte social caractérisé par une économie en lambeaux, des jeunes désœuvrés qui deviennent des recrues faciles pour des gangs qui s’installent dans les quartiers au grand dam des habitants livrés à eux-mêmes.

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