Le gouvernement d’Ariel Henry opte-t-il pour une justice corrompue ?

Définitivement, le gouvernement de facto d’Ariel Henry veut en finir avec le système judiciaire haïtien déjà en piteux état. Les actions posées par le pouvoir en place montrent clairement qu’il n’est pas favorable à l’avancement de la justice et souhaite que le règne de l’impunité continue dans le pays, en nommant des juges de l’équipe qui savent très bien comment gérer les dossiers de corruption impliquant des membres et des proches du gouvernement.

Comme si Bernard Sainvil est le seul à détenir les secrets pour faire fonctionner le tribunal de première instance de Port-au-Prince, l’équipe au pouvoir menée par Ariel Henry ne jure que par son retour comme doyen pour remplacer le juge Chavannes Étienne. Selon Radio Métronome, le retour de Bernard Sainvil comme Doyen du TPI de P-au-P est imminent. D’ailleurs, il a déjà reçu sa commission en ce sens. Pas plus tard que mercredi, il était au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire pour les formalités.

Ariel Henry croit que c’est Bernard Sainvil qui peut faire le jeu du gouvernement au niveau de l’appareil judiciaire, en ce qui à trait notamment aux dossiers de corruption impliquant les membres de son gouvernement. Avant même sa certification récemment, le gouvernement avait demandé au CSPJ de lui acheminer l’avis de nomination de Me. Bernard Sainvil.

L’actuel doyen du TPI ne sera mis à pied ni pour corruption ni pour mauvaise gestion du tribunal. Le seul péché du juge Chavannes Étienne est de distribuer des dossiers de corruption à des juges qui font montre d’une certaine honnêteté dans l’instruction des dossiers qui leur sont confiés, comme par exemple les magistrats Jean Wilner Morin et Marthel Jean Claude.

Alors que, selon le constat objectif, ces juges font un travail impeccable visant à redorer l’image du système judiciaire haïtien très décrié et regorgé de juges corrompus qui font justice aux plus offrants, le pouvoir d’Ariel Henry ne les voit pas de bon œil. Ce qui laisse déduire que le gouvernement de facto n’est pas en faveur d’une justice assainie, mais plutôt corrompue.

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