Le RNDDH sous la menace de la coalition criminelle G9 an Fanmi ak Alye

Des hommes armés membres du G9 ont été remarqués, ce lundi 15 juin, à bord d’une douzaine de motocyclettes devant les locaux du Réseau National de Défense des Droits Humains, objet de menaces de la part du chef de bande Jimmy « Barbecue » Chérizier depuis plusieurs mois.

Après avoir proféré des menaces contre le RNDDH et ses membres, particulièrement Pierre Espérance, le malheureusement célèbre chef de gang Jimmy « Barbecue » Chérizier était à deux doigts de passer de la parole aux actes ce lundi matin.

« Les locaux du RNDDH étaient menacés aujourd’hui. Plusieurs membres du gang Krache Dife, ont été remarqués dans les parages », raconte Pierre Espérance qui ajoute qu’ils ont cogné la barrière pendant un bon bout de temps. « Ils sont partis à l’arrivée des forces de l’ordre », explique le numéro un du RNDDH qui précise qu’il garde le contact avec la police en cas de toute éventuelle attaque. « Après toutes ces menaces, les employés du RNDDH demandent à la force publique d’assumer ses responsabilités », enchaîne Pierre Espérance rappelant que les gangs du G9 opèrent toujours avec des armes lourdes.

Des réactions

Sur Twitter, le député du Michigan s’est montré inquiet pour la sécurité des employés du RNDDH. « Je comprends que des gangs menacent le bureau de @RnddhAyiti, une organisation critique de défense des droits humains en Haïti. Je travaille de toute urgence pour en savoir plus et je prie pour la sécurité de tous les employés qui pourraient se trouver à l’intérieur », a tweeté le congressman américain Andy Levin au cours de la journée.

De son côté, le congressman Gregory Meeks a abondé dans le même sens et s’est montré préoccupé tout en demandant à Jovenel Moïse de cesser d’être complice de la violence des gangs. « Je suis profondément préoccupé par les informations selon lesquelles des gangs menacent le leader des droits humains Pierre Espérance devant le bureau de @RnddhAyiti », a-t-il réagi.  « Je prie pour la sécurité de Pierre et j’appelle le gouvernement Moïse à mettre immédiatement fin à sa complicité dans la violence des gangs haïtiens », a-t-il soutenu.

Au cours de la journée le G9, créé sous la recommandation du pouvoir en place via la CNDDDR et acclamé par le BINUH, a fait régner la terreur à Port-au-Prince. Des bandits lourdement armés ont occupé la route de l’aéroport pendant des heures en tirant des rafales. Ce qui a contraint des entreprises importantes de la capitale à fermer leurs  portes. Le poste de police « Antenne piste » a été remarqué fermé alors que des unités spécialisées ont été dépêchées sur place pour repousser les seigneurs de la terreur. 

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