Libération de Samir Handal : Claude Joseph et Pierre Espérance mettent en cause Ariel Henry

À moins de 72 heures de la commémoration du premier anniversaire de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, la décision de la justice turque d’ordonner la libération de Samir Handal, l’un des suspects du crime, fait planer plus de doutes quant à la volonté du régime de facto de voir les auteurs et complices répondre de leurs actes.

Pour l’ancien premier ministre Claude Joseph, l’implication de l’homme d’affaires Samir Handal dans l’assassinat du 58ème Président de la République, Jovenel Moïse, est sans équivoque. Les rapports documentés par la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) sont édifiants, insiste-t-il. Attaché à ses convictions, l’ancien ministre des Affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph, soutient que le gouvernement de facto dirigé par le docteur Ariel Henry a délibérément produit une «demande d’extradition bâclée». Cette volonté des autorités actuelles est justifiée par la position exprimée en rapport à l’éventualité pour que le prisonnier soit condamné aux travaux forcés, ou encore pour qu’il subisse la peine de mort. Selon Claude Joseph, l’équipe du premier ministre Ariel Henry n’a guère réagi à la demande des autorités judiciaires turques.

Des préoccupations quant à l’obstination du régime de voir traîner l’enquête sur le crime du 7 juillet 2021 sont exprimées par le docteur Joseph.

« J’ai participé à l’arrestation de Samir Handal en Turquie. D’ailleurs, j’ai envoyé à l’Interpol un «notice rouge » afin d’accélérer son interprétation. Ma sécurité est plus que menacée après cette décision prise en sa faveur », a-t-il déploré.

En dépit de ces rebondissements, l’ancien chef de la Primature Claude Joseph croit qu’un jour la lumière sera faite sur cette exécution.

S’agissant du déroulement de l’enquête, le directeur exécutif du Réseau national de la défense des droits humains (RNDHH), Pierre Espérance ne se fait guère d’illusions sur la volonté réelle des dirigeants de Port-au-Prince de voir la justice triompher. Il rappelle que l’entrepreneur palestinien est bel bien complice dans l’exécution du Chef de l’État. Le défenseur des droits humains met en avant les diverses rencontres visant à planifier l’exécution organisées au domicile de Samir Handal.
Le cas de l’ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles récompensé par l’administration de facto en le protégeant et le nommant dans la diplomatie haïtienne, scandalise Pierre Espérance.
Il en a profité pour souligner que l’enquête sur la disparition brutale de Jovenel Moïse, dans la nuit du 7 juillet, est absente dans les débats en Haïti.

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