Mauvaises conditions des prisons : Des détenus meurent en série, FJKL exige le respect de leurs droits

Environ une soixantaine de prisonniers sont décédés de juillet à octobre dans les centres carcérales du pays, selon la Directrice Exécutive de la Fondation « Je Klere », Marie Yolène Gilles. Elle dénonce la situation lamentable des détenus dans les prisons et demande aux autorités de respecter leurs droits.

Dans une interview accordée à Haiti Infos Pro , La directrice exécutive de la Fondation Je Klere tire la sonnette d’alarme concernant la multiplication des cas de décès enregistrés dans les prisons civiles du pays. Seulement pour ces 4 derniers mois, 62 décès ont été recensés dans les centres carcéraux. Plus de 21 cas à Port-au-Prince, près de 12 cas à Petit-Goâve, environ 5 cas aux Cayes et quelques cas dans d’autres prisons.

La Directrice Exécutive de la FJKL a fait savoir que le décès de ses prisonniers est lié au traitement infligé a ces derniers. Ce qui, selon elle, représente une violation des droits des détenus.

« Les détenus ont maigri, car ils ne mangent pas régulièrement, ils n’ont pas accès à l’eau potable, non plus aux soins de santé. Les conditions d’hygiène ne sont pas réunies dans les centres carcéraux. Les conditions de détention sont lamentables et inhumaines », a -t-elle déclaré.

Une fois de plus, l’organisation des droits humains a attiré l’attention des autorités judiciaires et policières notamment le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sur la détention préventive prolongée car, soutient-elle, sur 11 800 détenus qui se trouvent au Pénitencier National près de 90% d’entre eux sont en détention préventive. La FJKL rappelle aux commissaires et substituts l’obligation qui leur est faite de visiter les prisons afin de s’assurer que les droits des détenus sont respectés.

En conclusion, la Fondation Je Klere réclame le respect des droits des prisonniers et demande à la Direction Administration Pénitentiaire (DAP) de créer de meilleures conditions de vie pour les détenus et de les accompagner en cas de maladie.

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